Depuis la fin 2016, les taux des crédits immobiliers sont repartis à la hausse après pratiquement deux ans et demi de repli. Toutefois, le mouvement ralentit, à en juger par le dernier baromètre Crédit Logement/CSA. De 1,55 % en avril, les taux d’intérêt des emprunts à l’habitat (hors coût des sûretés et assurances) n’ont augmenté qu’à 1,56 %. De nouvelles décotes seraient même attendues avec l’arrivée des beaux jours. Retour des taux à leur niveau de l’été 2016 Après un pic en février 2017, les taux n’ont progressé que modérément les mois suivants. Ils ont ainsi retrouvé leur niveau du début du troisième trimestre 2016. Les conditions restent donc très favorables aux emprunteurs. Les prêts de longue durée, notamment ceux sur 20 ans, sont même proposés à des taux inférieurs, selon le baromètre. ImportantCes échéances longues améliorent par ailleurs l’accès à la propriété des ménages plus jeunes ou aux ressources faibles. En effet, le remboursement étant étalé dans le temps, leur taux d’endettement est moins élevé et l’impact sur leur budget mensuel est moindre. Plus largement, la remontée des taux de prêt immobilier n’a pas affecté la solvabilité des Français. En revanche, les auteurs du baromètre observent une augmentation rapide des biens, diminuant le pouvoir d’achat des consommateurs et entraînant une décélération de la demande de crédit. L’évolution de l’OAT explique la tendance Les conclusions de Crédit Logement/CSA tendent vers une situation similaire à celle de 2011 et 2013 en matière de coût du crédit. Cette période aussi était caractérisée par une hausse, mais de faible ampleur et d’une durée limitée à quelques mois. La principale explication du scénario actuel réside dans les fluctuations du taux d’emprunt à 10 ans de l’État français (OAT). Utilisé comme référence par les établissements de prêt pour fixer leurs propres barèmes, il influe notablement sur les taux de prêt immobilier. ImportantOr, cet indicateur, qui avait atteint 1,1 % en mars, connaît une décrue depuis l’élection du nouveau président et la baisse du risque politique. Enfin, avec des taux toujours à des seuils historiques, la concurrence est rude sur le marché, incitant les banques à adopter une politique commerciale agressive. Au début de l’été 2017, les ménages désireux d’acquérir un logement devraient ainsi bénéficier de conditions plus attractives.