Certaines dispositions du plan logement prévu par Emmanuel Macron ont provoqué un tollé général dans les zones les moins peuplées et chez les professionnels du bâtiment. Les arguments avancés par ces derniers et par les maires ruraux ont décidé le président à revoir le contenu de son projet et à lâcher du lest sur certaines questions délicates. La question du prêt à taux zéro ImportantLe plan logement prévoyait un confinement du PTZ aux zones tendues, autrement dit là où l’offre est nettement inférieure à la demande. Cette décision a provoqué l’indignation des professionnels de la construction et des maires dans les zones rurales. Si les premiers sont inquiets pour leurs activités, les seconds ont avancé que la suppression du prêt à taux zéro risquait fort de décourager la construction dans les campagnes et les endroits peu peuplés. Ces contestations ont amené le président à revoir la question et à garder le PTZ avec toutefois quelques modifications. Important Il pourra être utilisé pour financer 40 % de l’achat dans les zones tendues et dans les zones peu peuplées, 20 %. Le crédit d’impôt de changement de portes et fenêtres est également en sursis ImportantIl est également prévu dans la loi logement qu’à partir de 2018, le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) sera supprimé pour le changement de portes d'entrée, de fenêtres et de volets. Les protestations des professionnels du bâtiment leur ont permis toutefois de bénéficier d’un sursis de 3 mois. Le crédit d’impôt relatif à ces travaux sera ramené à 15 % tandis que celui des autres travaux sera maintenu à 30 %. Bien qu’elles ne correspondent pas réellement aux attentes des professionnels de l’immobilier, les révisions du projet de la loi logement sont toutefois les bienvenues. Pour Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment, « on est passé près de la catastrophe », notamment en ce qui concerne le PTZ qui a finalement été maintenu.