La plateforme Bien’ici a voulu identifier la proportion des logements classés F ou G dans l’offre locative française. Elle a ainsi mené son investigation dans ce cadre. Les données récoltées montrent qu’ils représentent au moins 10 % des biens mis sur le marché. Autant de logements qui pourraient être interdits à la location d’ici 2023. Les logements énergivores pourront bientôt disparaître du marché locatif en France. Les mesures interdisant leur location devraient en effet entrer en vigueur dès 2023. En attendant leur application, le site Bien’ici a réalisé une enquête permettant de comprendre l’impact des décisions prises. Elles pourront en effet alimenter les tensions dans les communes où l’accès aux logements est déjà difficile. Cependant, combien sont-ils exactement en France ? Et quelle partie des offres disponibles à l’heure actuelle pourrait être supprimée une fois ces réglementations effectives ? L’étude menée par Bien’ici répond à ces questions. Elle atteste au moins que le nombre de passoires thermiques s’est stabilisé ces dernières années. 25 % de l’offre sur Bien’ici Sur le marché parisien, les logements considérés comme énergivores représenteraient un quart de l’offre disponible actuellement. Pour rappel, il s’agit de biens classés F ou G à l’issue d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). On parle également de passoires thermiques. Suivant les réglementations adoptées en France, les habitations de classe G sont celles qui devraient disparaître du marché. Elles constitueraient 10 % des logements mis en location dans la capitale française. Leur proportion serait cependant de 25 % sur l’ensemble des biens proposés sur Bien’ici. Leur nombre aurait doublé en une année sur le site. La plateforme souligne que les locataires sont loin d’être exigeants sur la classe énergétique du bien pour l’heure. Cette flexibilité serait due aux tensions qui existent dans certaines localités. Les banques peuvent toutefois y prêter attention lorsqu’elles évaluent le dossier des emprunteurs. Ces derniers doivent pour leur part prévoir le coût des travaux de rénovation en plus du frais de notaire. Gel du loyer dès le mois d’août Les biens même énergivores trouveraient ainsi preneurs pour l’instant, accordés aux premiers candidats qui se présentent. Pour rappel, la loi interdit la mise en location des logements classés G dès le 1er janvier 2023. Dans le même temps, elle n’autorise plus les bailleurs à réviser le loyer pour ces habitations. Et ce, à compter du 25 août 2022 à moins que des améliorations aient lieu. Cette dernière mesure concerne également les résidences ayant obtenu la classe F. Le site Bien’ici indique que 12 % de ses annonces de ventes sont constituées par ces passoires thermiques. La plateforme en aurait recensé deux fois plus qu’en 2021. Ces biens représenteraient 11 % de ses offres de location. Elle précise néanmoins que leur proportion sur le marché locatif reste stable depuis un an. La moyenne au niveau national se serait aussi stabilisée.