Le choix des terrains à faible superficie serait en partie dû à leur prix dans l’Hexagone qui ont connu une hausse incessante ces dernières années. Les études montrent que le foncier coûte même plus cher que les logements bâtis. Le prix ne serait cependant pas le seul élément qui pèse sur le choix. Il s’agirait également d’une préoccupation pour l’environnement. Les Français semblent avoir délaissé les terrains de plus grande taille au profit de ceux ayant un espace réduit. Le choix peut faire naître des interrogations, pourtant il y a bien une explication. Il s’agit en premier lieu des aspirations des ménages français qui préfèreraient avoir leur propre maison. Le prix tend pourtant à augmenter. Pour concrétiser leurs projets, ils n’hésiteraient pas à faire un compromis sur la taille du terrain. Cette appétence pour les maisons individuelles contribuerait en même temps à faire augmenter le prix du foncier. Ce qui limiterait davantage les possibilités financières. Un terrain plus petit permettrait néanmoins d’allouer une partie des dépenses dans les travaux. Une superficie de 600 m2 en moyenne Une étude réalisée par les notaires de France, entre 2000 et 2018, montre que le prix a évolué plus rapidement dans le foncier. Et ce, en comparaison de celui des logements bâtis. Alors que le prix des maisons anciennes a doublé, le prix des terrains ont triplé depuis 2000. La surface achetée aurait toutefois baissé en parallèle. Le choix pourrait en même temps dépendre de la capacité d’emprunt si l’acquéreur souscrit un crédit immobilier. Les transactions réalisées indiqueraient une superficie médiane réduite de 300 m2 entre 2000 et 2018. Les acquéreurs seraient ainsi passés de 1 000 m2 pour se situer à 700 m2. Selon les chiffres communiqués, 9 % des ventes auraient été constituées de terrains de 600 m2 en 2000. Ces parcelles seraient devenues plus fréquentes depuis 2012. Inversement, celles de plus de 1 500 m2 auraient concerné 30 % des transactions effectuées auparavant. Cette proportion a diminué à 15 %. Le prix ne représenterait cependant pas l’unique critère de choix des acheteurs français. L’investigation menée par la Fédération française des constructeurs (FFC) de maisons individuelles a prouvé qu’ils sont aussi attentifs aux questions environnementales. 71 % d’entre eux n’hésiteraient pas à soutenir une politique publique visant à privilégier les petits terrains pour construire. Et ce, dans l’objectif de maîtriser l’étalement urbain et protéger les espaces naturels. Cela dit, 50 % des personnes interrogées pendant cette étude souhaiterait éviter les maisons mitoyennes. Un choix porté vers les logements individuels L’attrait pour les maisons ne ferait que renforcer le choix pour les petits terrains. D’après une enquête réalisée par la FFC, 8 Français sur 10 aspirent à vivre dans un logement individuel. L’appétence pour ce type d’habitation aurait contribué à la hausse du prix sur le marché foncier. Le gouvernement a fait part d’une croissance de 3,7 % de 2019 à 2020. Le mètre carré aurait ainsi coûté 91 euros en 2020. Le prix moyen d’une parcelle aurait toutefois évolué plus lentement. Il aurait bondi de 2,5 % pour atteindre une moyenne d’environ 84 100 euros. Cette progression qui va au ralenti s’expliquerait par la décision des acquéreurs d’opter pour une superficie limitée. La moyenne de la surface acquise serait ainsi de 924 m2. En suivant ce modèle, les ménages auraient néanmoins la possibilité d’investir leur argent dans la construction. Ceci est d’autant plus utile sachant que les travaux coûteraient de plus en plus en cher. Le montant des dépenses aurait augmenté de 2,4 % en 2019 puis de 3,8 % en 2020. Il faudrait ainsi débourser jusqu’à 183 000 euros pour une taille de plancher moyenne de 120 m2. En 2020, un propriétaire aurait dépensé 261 700 euros moyenne pour l’acquisition du terrain et la construction de la maison. Cette somme témoignerait d’une croissance de 3,2 % comparée à celle de 2019. Elle risque pourtant de suivre cette évolution avec l’entrée en vigueur de la nouvelle norme environnementale (RE2020). Les professionnels de l’immobilier prévoient une hausse de 10 % du coût des constructions.