En France, 65 % des ménages ont déjà acheté au moins une fois une maison ou un appartement, principalement ces 3 dernières années (18 % des sondés). 3 propriétaires sur 10 sont ainsi en train de rembourser un crédit à l’habitat. 40 % d’entre eux sont passés par un courtier pour l’obtenir. 30 % de Français remboursent un crédit immobilier Une récente enquête menée par OpinionWay pour le compte d’un grand courtier immobilier livre des détails concernant les acquéreurs immobiliers. Chez les 25-34 ans, la proportion de personnes ayant déjà réalisé une telle opération est de 51 % (+11 points en un an). Ce chiffre est plus élevé chez les CSP + (74 %) et les 35-49 ans (71 %). 71 % des hommes ont déjà été propriétaires ou le sont, contre seulement 60 % de femmes. Le pourcentage d’acheteurs d’un logement est le plus important dans l’Ouest, aussi bien au nord qu’au sud (68 %). L’Île-de-France se trouve à l’autre extrémité du tableau avec 62 % (-4 points en un an). Le désamour pour la région parisienne est attribué à la cherté des biens et à l’envie des citadins, après les confinements, de se rapprocher de la nature et de disposer d’un espace extérieur et d’une surface plus grande. 30 % de foyers remboursent actuellement un prêt à l’habitat (+ 2 points par rapport à 2021), notamment les 35-49 ans (55 %), les CSP + (51 %) et les moins de 35 ans (44 %). Dans toutes ces catégories, des hausses sont observées en comparaison avec les données de l’édition 2021 de l’étude : + 3 points, + 8 points et +14 points respectivement. Le courtier, partenaire essentiel des emprunteurs immobiliers Près de 4 détenteurs d’un crédit immobilier sur 10 (39 %) ont fait appel à un courtier. En baisse de 1 point de pourcentage par rapport à début 2021, ce chiffre dépasse néanmoins nettement son niveau de 2019 (37 %), avant la crise du Covid et a même progressé de 10 points depuis 2015. Sur la période 2019 à 2021, cette proportion atteint même 49 %. ImportantLe recours accru aux services des courtiers immobiliers à partir de 2020 s’explique par la crainte des ménages de ne pas obtenir les fonds sollicités. En effet, plusieurs facteurs ont concouru à resserrer les conditions d’emprunt : les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) concernant le plafond d’endettement et la durée maximale de prêt ; la hausse du chômage partiel à cause des restrictions diverses ; la surcharge de dossier au niveau des banques après les confinements. Cette tendance s’est maintenue l’an dernier, preuve pour ces professionnels que La pratique est désormais partie intégrante du parcours d’achat d’un logement pour bénéficier d’un conseil et d’un accompagnement. Et ce, indépendamment de la qualité du dossier et du niveau des revenus des souscripteurs. Elle devrait même se renforcer, les jeunes acquéreurs étant encore plus nombreux à passer par ce tiers de confiance pour le financement de leur projet. En effet, 46 % des moins de 35 ans déclarent avoir fait appel à un courtier, suivis par 44 % des 35-49 ans et des CSP+. L’étude montre également certaines disparités, par exemple sur le critère du genre. La proportion de femmes qui s’adressent à un courtier est passée de 47 % à 35 % entre 2021 et 2022, quand celle des hommes a suivi le mouvement inverse, grimpant à 44 % contre 33 % l’an dernier. Concernant les régions, le Sud-ouest affiche le taux de recours aux courtiers le plus élevé (50 %), devant le Nord-Est (43 %) puis l’Île-de-France (39 %, en hausse de 5 points en un an). Qu’attendent les Français d’un courtier immobilier ? Si les Français sont de plus en plus nombreux à solliciter un courtier immobilier, c’est dans 60 % des cas pour décrocher un taux d’intérêt plus attractif (+4 points sur un an). Une personne sur 4 veut maximiser ses chances d’obtenir son prêt (-5 points sur un an, mais +2 points sur 2 ans). 24 % d’entre eux cherchent à gagner du temps (+ 5 points) au lieu d’avoir à faire le tour des prêteurs. Enfin, l’assistance pour les démarches motive 23 % des emprunteurs (-3 points). Mais selon ces professionnels, Leur vraie valeur ajoutée réside dans leur expertise, leurs relations privilégiées avec les banques, et leur indépendance. Car dans un contexte de remontée des taux de crédit, et alors que les préconisations du HCSF sont devenues des normes contraignantes, les futurs propriétaires et investisseurs sont en attente de conseils et de solutions personnalisées. Plus que jamais, les courtiers ont un rôle essentiel à jouer dans l’accession immobilière.