Malgré la crise, le marché de l’immobilier ancien en France continue à bien se porter avec des prix toujours élevés et une demande soutenue. Dans quelques grandes métropoles, à quelques exceptions près, les vendeurs profitent de ce dynamisme pour limiter la marge de négociation. Un dynamisme préservé pour le marché de l’immobilier ancien Alors que l’année 2019 a marqué le marché avec un peu plus d’un million de transactions, les performances 2020 ne sont pas si éloignées, puisque les professionnels de l’immobilier anticipent un volume de contrats conclus compris entre 950 000 et 990 000. Dans l’attente de statistiques définitives des notaires, les acteurs du secteur se félicitent d’être parvenus à limiter l’impact de la pandémie. ImportantLe dynamisme de l’activité, préservé malgré les deux confinements et les difficultés financières engendrées par la crise pour des millions de ménages, explique que les vendeurs n’aient pas consenti des baisses de prix significatives pour trouver preneur pour leur bien. Le réseau Century 21 affirme avoir observé une Nette diminution des marges de négociation au cours de l’année écoulée dans la plupart des grandes métropoles. Sur l’ensemble du territoire, la moyenne des rabais accordés par les propriétaires de maisons s’est établie à 5,3 % du prix de vente initial affiché, contre 6,2 % en 2019. S’agissant des appartements, l’écart est moins marqué puisque la marche de négociation moyenne a reculé à 4,5 %, soit une perte de 0,4 point de pourcentage sur un an pour les potentiels acquéreurs. Des rapports de force inégaux selon les métropoles Il existe cependant quelques rares métropoles où le rapport de force a été plus favorable aux candidats à l’accession à la propriété en 2020. D’après le réseau Century 21, À Bordeaux, les vendeurs ont concédé des ristournes de l’ordre de 4,6 % du prix de mise en vente, En hausse de 1 point de pourcentage. À Nantes, les acheteurs ont pu bénéficier de remises d’environ 4,9 % sur l’opération au lieu de 4,1 % un an plus tôt. Les chiffres montrent qu’à l’inverse, À Strasbourg et à Lille, ils n’ont guère pu faire pression pour alléger leur budget. Dans la capitale des Flandres, les clients ont dû se contenter en 2020 d’une ristourne avoisinant 3,4 % du prix proposé au départ, alors que les cédants acceptaient en 2019 de revoir leurs ambitions à la baisse de 7,8 %. Le gain est encore plus faible pour les acheteurs dans la capitale européenne, puisqu’entre 2019 et 2020, les marges potentielles sont passées de 4,7 % à 2,5 % du prix initial. ImportantHeureusement, les taux d’intérêt des emprunts immobiliers restent très attractifs, compensant partiellement ces prix élevés. Encore faut-il satisfaire aux critères d’octroi des banques, toujours restrictifs bien que le HCSF ait lâché un peu de lest concernant le plafond de taux d’endettement et la durée de crédit.