En 2020, le marché de l’immobilier neuf a subi les effets de la crise sanitaire et économique. Aussi bien l’offre que le volume de ventes ont baissé par rapport à 2019 à travers la France, affectant les acheteurs de leur résidence principale tout autant que les investisseurs en locatif. En ce début 2021, les conditions semblent favorables à une reprise. De multiples freins à l’activité en 2020 Les chiffres l’Observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) pour les 3 premiers trimestres de 2020 montrent un Repli de 30 % sur un an des transactions conclues sur le segment du neuf, Ce qui correspond à 34 000 logements environ. En parallèle, l’offre a diminué de 40 % (soit 36 000 unités). Les deux périodes de confinement et les difficultés économiques engendrées par le ralentissement de l’activité pour de nombreux acteurs du bâtiment ont freiné les constructions et leur commercialisation. Ces délais s’ajoutent aux retards d’obtention des autorisations de construire et des mises en chantier dus au report des élections municipales. Enfin, les refus d’octroi d’emprunts immobiliers ont explosé à cause du durcissement des règles imposé en décembre 2019 par le HCSF (17 % en fin 2020 contre 5 % en fin 2019). Avec un taux d’endettement plafonné à 33 % et une durée d’emprunt limité à 25 ans, des milliers de primo-accédants et d’investisseurs ont été écartés du marché du crédit. S’y ajoutent des prix en hausse de 3,9 % sur l’année, qui rendent la pierre de moins en moins abordable, surtout dans les grandes métropoles. Des conditions plus favorables en 2021 Répondant à l’appel des professionnels de l’immobilier, Bercy a accepté de lâcher du lest concernant les critères de distribution de prêts à l’habitat. ImportantLe taux d’endettement maximal passe de 33 % à 35 % et il devient possible de souscrire l’emprunt sur 27 ans pour les biens neufs ou en rénovation au lieu de 25 ans. Enfin, les banques peuvent déroger à ces préconisations pour 20 % (et non plus 15 %) de la production, afin de favoriser notamment la primo-accession. Cet assouplissement des mesures devrait permettre le retour des acheteurs jeunes et modestes, privés de crédit en 2020 malgré une situation professionnelle stable. Toutefois, les experts ne s’attendent pas à un afflux des dossiers. Enfin, si les banques sont pour l’instant libres de respecter ou non les nouvelles recommandations du HCSF. Mais d’ici l’été, celles-ci pourraient avoir un « caractère juridiquement contraignant ». Le non-respect des obligations exposerait alors les établissements bancaires récalcitrants à des sanctions. Autre point essentiel, les acteurs du secteur anticipent Le maintien des taux d’intérêt à des niveaux bas historiques en 2021, Augmentant le pouvoir d’achat immobilier des ménages. La combinaison de ces facteurs devrait favoriser la reprise de l’activité en 2021, d’autant que le neuf continue d’attirer les acquéreurs désireux de vivre dans un logement confortable, bien aménagé et peu énergivore.