Après avoir bondi de 65 % en dix ans, les prix de l’immobilier à Bordeaux semblent se calmer. Bien que la métropole séduise toujours autant dans une région économiquement dynamique et à l’évolution démographique positive. Toutefois, une migration progressive du marché depuis le cœur de la ville vers la première couronne est observée. Des prix en léger repli, mais toujours élevés Au cours des 10 dernières années, ImportantLa valeur des biens immobiliers à Bordeaux a augmenté de 65 % avec une hausse marquée entre 2014 et 2016 grâce à une amélioration de son image qui a dopé son attractivité. Aujourd’hui, la tendance commence à s’inverser. En effet, d’après les professionnels du secteur, Le prix du mètre carré a enregistré une baisse de 0,7 % en 2020, alors que la moyenne sur les 10 plus grandes villes tricolores affiche une hausse de 2,5 %. Pour autant, la capitale de la Nouvelle Aquitaine occupe encore la troisième place au classement des villes où la pierre coute le plus cher. Avec un prix moyen au mètre carré de 4 624 euros, elle est devancée par Paris et Lyon, mais dépasse Nice. Toutefois, des écarts importants sont observés en fonction des quartiers. Par exemple, pour s’offrir un logement situé à proximité des quais, dans le secteur des Chartrons, actuellement très en vogue, il faut débourser pas moins de 8 000 euros par mètre carré. À l’inverse, du côté de la gare Saint-Jean, le mètre carré se négocie à 3 500 euros. En conséquence, les acquéreurs qui disposent de moins de 200 000 euros à investir dans un logement devaient se contenter d’un appartement de 40 m². Pour accéder à un bien plus spacieux, une partie des ménages moyens et des primo accédant préfèrent s’éloigner. La crise sanitaire a accentué ce mouvement. Pour trouver une petite maison abordable avec un espace extérieur (terrasse, jardin), besoin exprimé par de nombreux candidats à l’accession à la propriété, les familles se tournent vers des villes telles que Pessac ou Mérignac, dans la première couronne. Une perte d’attractivité depuis deux ans D’autres facteurs affectent l’attractivité de Bordeaux, qui est passée de la 3e à la 11e place (sur 20) du palmarès de Regionsjob entre 2018 et 2020. Sur les onze critères utilisés, les Bordelais pointent du doigt : les problèmes de transport, le coût du logement, l’insécurité, la faiblesse de l’offre de travail. Quelques atouts vont compenser ses inconvénients : la proximité de l’océan, la croissance démographique avec 15 000 nouveaux arrivants par an dans la métropole bordelaise, soit la moitié des habitants supplémentaires qu’accueille le département de la Gironde. Les experts n’anticipent donc pas de chute des prix, mais surveillent de près l’impact de l’encadrement des loyers, Bordeaux s’étant portée candidate pour une expérimentation du dispositif.