Les voyants sont au vert pour les candidats à l’accession à la propriété. Alors que les taux de l’usure sont en légère hausse, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont à nouveau descendus. Par ailleurs, le HCSF a assoupli ses exigences en matière d’endettement en décembre 2020, permettant le retour de certains emprunteurs sur le marché. Remontée modérée des taux de l’usure Pour rappel, les taux de l’usure correspondent aux plafonds des taux d’intérêt des prêts à l’habitat applicables par les banques pour les différentes durées de prêt : moins de 10 ans, entre 10 et 20 ans et plus de 20 ans. La Banque de France les calcule sur la base des moyennes des Taux Annuel Effectif Global (TAEG) des financements accordés le trimestre précédent, majorées de 33 %. Lorsque les maximums légaux sont bas, le TAEG dépasse très vite la limite pour les candidats au profil à risques, pour qui l’assurance emprunteur coûte cher, sans compter les frais de dossier et de mise en place des sûretés. Important Avec des taux de l’usure en légère progression au premier trimestre 2021 par rapport à leur niveau de la période précédente, les chances de décrocher un emprunt pour les seniors, les personnes malades, etc. s’améliorent. Nouveau repli des taux de crédit À l’inverse, les taux des crédits logement diminuent une fois de plus, se rapprochant des seuils historiques observés à l’automne 2019. En janvier, d’après les simulations de prêts immobiliers, « il est possible de négocier en moyenne 1,45 % sur 25 ans, contre 1,25 % sur 20 ans et autour de 1,05 % sur 15 ans ». Sur un an, le recul tourne autour de 0,10 %. Les acheteurs qui présentent un profil solide (stabilité professionnelle, revenus confortables) et fournissent un apport personnel compris entre 10 % et 20 % du coût total de l’opération peuvent prétendre à un taux inférieur à 1 % sur 20 ans (hors assurance et coût des garanties). Assouplissement des exigences du HCSF Enfin, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a répondu aux appels des professionnels de la filière logement en assouplissant les règles relatives à l’octroi de crédits immobiliers qu’il impose aux banques depuis décembre 2019. Important Désormais, le plafond d’endettement maximum passe à 35 % des revenus nets mensuels au lieu de 33 % et le contrat peut être conclu pour 27 ans au lieu de 25 auparavant. L’objectif est de rendre leur solvabilité à des milliers de ménages exclus l’année dernière et leur permettre de devenir propriétaires. Dernier point clé, le régulateur autorise une flexibilité pour 15 % à 20 % de la production des prêteurs, principalement pour favoriser les primo-accédants, qui avec les investisseurs en locatif, représentaient le gros des 17 % de dossiers refusés en 2020.