Ayant exprimé son avis sur la croissance exponentielle des dettes publiques suite à la mise en place des mesures d’aides destinées à soutenir les acteurs économiques durant la crise sanitaire, Henry Buzy-Cazaux anticipe une hausse de la pression fiscale sur l’immobilier. Selon ce président de l’Institut du management des services immobiliers, il s’agit de l’option la plus intéressante pour l’État et les collectivités locales pour rééquilibrer leurs budgets. Il sera difficile de combler le déficit de 2 700 milliards d’euros malgré le retour de la croissance économique, indique cet expert. Et comme le secteur immobilier a fait preuve de résilience jusqu’ici, les autorités publiques n’hésiteraient pas à opter pour une hausse de la fiscalité, souligne-t-il. Réduire les déficits en alourdissant la fiscalité immobilière Important Les particuliers devraient alors s’attendre à une augmentation de la fiscalité immobilière dans les années à venir, car l’État doit tout au moins réduire ses déficits et rembourser les dettes accumulées durant la crise sanitaire. De leur côté, les collectivités locales, cherchant à renflouer leur trésorerie, envisagent également d'augmenter les taxes imposées aux propriétaires de biens immobiliers. Il va sans dire qu’une hausse de la fiscalité aura un impact sur le coût d’un projet de construction ou d’achat, étant donné que les intérêts d’un crédit immobilier souscrit pour l’acquisition d’une résidence principale ou d’une résidence secondaire ne sont pas déductibles de l’impôt sur le revenu. Les intérêts d’un prêt immobilier sont pris en compte seulement dans le cadre d’un investissement locatif. Il est facile de taxer au plus fort l’immobilier résidentiel Outre le dynamisme du marché des logements dans l’ancien, la transparence des données des transactions rend facile la taxation de l’immobilier résidentiel. Il est alors fort probable que celui-ci fasse l’objet d’une fiscalité plus lourde dans l’avenir, d’autant plus que l’État a besoin de renflouer ses caisses pour redresser l’économie et régler la facture faramineuse occasionnée par la crise sanitaire. Il ne faut pas toutefois oublier que le marché immobilier neuf patauge allègrement depuis quelques années, et les mesures prises jusqu’ici n’ont pas permis de relancer la construction de nouveaux logements.