Selon une étude menée par le think tank Oxford Economics, les prix de l’immobilier flambent dans les quatorze plus grandes économies mondiales. Il s’agit d’une situation inédite depuis la crise financière de 2008. Cette envolée des prix est due en grande partie à la faiblesse des taux d’emprunt, l’augmentation de la capacité d’épargne des acheteurs et à la hausse de la demande suite à la pandémie. Des taux de crédits bas et une épargne abondante L’envolée des prix amorcée depuis les années 90 s’explique en grande partie par la faiblesse des taux d’intérêt du crédit immobilier. Même si les banques dans certains pays comme la France sont devenues plus sélectives, la crise sanitaire a fait émerger deux tendances. ImportantD’un côté, la pandémie a accentué l’envie de vivre dans un logement plus confortable, plus spacieux avec des espaces extérieurs comme un jardin. De l’autre côté, les différentes restrictions de sortie ont accru significativement la capacité d’épargne des ménages, leur permettant ainsi d’acheter un bien au-dessus du prix de marché. Selon l’étude réalisée par Oxford Economics entre 1946 et 2021, les principaux marchés à risque sont localisés au Canada, en Suède, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Pour ce dernier, les prix d’achat sont supérieurs de +14,3 % par rapport à la tendance moyenne sur le long terme et de 15,3 % pour les loyers. Pour l’Hexagone, les prix sont surévalués de +2,8 % par rapport à la tendance, contre +4,1 % pour les loyers. Une accélération de l’inflation Fin mars 2021, près de 1,08 million de logements anciens ont été vendus en France sur un an, soit le plus haut niveau jamais enregistré auparavant, et ce, malgré la crise sanitaire. Dès lors, la question se pose : jusqu’où ira cette envolée des prix ? Selon Adam Slater, économiste en chef d’Oxford Economics, S’il a été démontré qu’une hausse des prix immobiliers se poursuit, les chances que cette tendance s’arrête sont importantes surtout si les prix s’éloignent des fondamentaux. Cette situation est qualifiée de dépendance à la durée. Adam Slater Reste à attendre de voir comment vont évoluer les taux réels de prêt immobilier face à l’augmentation de la capacité d’épargne des emprunteurs et l’inflation grandissante.