Ces dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les banques de détail. Après avoir été soumises au gel des tarifs (résolution de la crise des Gilets jaunes), elles ont été frappées de plein fouet par la pandémie. Pourtant, à l’heure de la relance économique, l’optimisme est de mise, surtout au vu des chiffres communiqués par les quatre principaux groupes bancaires français. Le crédit reste le principal moteur Avant la crise, les banques se servaient déjà du crédit immobilier assorti de conditions avantageuses comme produit d’appel, pour attirer de nouveaux clients notamment et garder ceux existants. Même si la pandémie a apporté son lot de bouleversements dans tous les secteurs, y compris celui de la banque, elle n’a pas entamé l’appétence des ménages pour les prêts. Avec des encours de crédit en forte progression, les groupes bancaires ont pu engranger des revenus considérables et afficher des résultats en nette hausse. Avec le soutien de la Banque centrale européenne (BCE) par l’intermédiaire des prêts géants à taux négatif, les banques ont pu continuer à distribuer des crédits à moindre coût. L’effet a été immédiat puisque, en dépit des incertitudes véhiculées par la crise, les ménages ont été nombreux à souscrire de nouveaux crédits. Important Par exemple, chez Société Générale, le volume des prêts immobiliers octroyés a bondi de +34 % en trois mois. Du côté de LCL, la filiale de Crédit Agricole, l’encours de crédits accordés a continué à progresser et dépassé ainsi son niveau d’avant-crise. Revenu global en hausse de presque +10 % Les groupes BNP Paribas, BPCE, Société Générale et Crédit Agricole ont fait le dos rond face à la crise. Leur effort n’est pas resté vain puisqu’il leur a permis d’être de nouveau dans le vert au deuxième trimestre 2021. Les revenus combinés des quatre groupes ont fait ressortir une hausse globale de +9,8 %, en comparaison avec ceux du dernier trimestre 2020. Les autres établissements bancaires de l’Hexagone sont également en train de sortir leur tête de l’eau, avec des revenus et des résultats en nette progression, à l’image de ceux de la Banque Postale et du Crédit Mutuel.