Alors que le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin a rendu public le taux de la taxe foncière en 2017 et 2018 de chaque commune et intercommunalité ce week-end, l’UNPI a présenté son Observatoire des taxes foncières sur la période 2012-2017 ce lundi matin. Sur cette période, la taxe foncière, taxe payée uniquement par les propriétaires, a augmenté de près de 12% en moyenne. Mauvaise nouvelle pour les propriétaires. La taxe foncière continue d’augmenter pour représenter plus 2 échéances de crédit immobilier en moyenne. Selon notre étude sur le poids de la fiscalité locale, la taxe foncière peut en effet peser lourd dans le budget des propriétaires ! La fiscalité locale induit, non pas un remboursement sur 12 mois, mais bien sur 14 mois en moyenne, voire plus ! Maël Bernier, Directrice de la communication de Meilleurtaux. En montant, cela représente une hausse de la mensualité de 100 euros de plus pour Le Havre, Nîmes, Angers, Dijon, Montpellier, Grenoble, Toulouse, Nantes et Bordeaux. Un mauvais signal pour les propriétaires occupants qui doivent donc prévoir ce montant dans leur budget mais aussi pour l’investissement locatif, les propriétaires répercutant parfois ce poids sur les loyers ou limitant la rénovation du bien, manque de moyens. Taxe foncière : une augmentation beaucoup plus rapide que l’inflation et loyers en 5 ans Entre 2012 et 2017, la taxe foncière a augmenté de +11,71% en moyenne, soit une hausse 8 fois plus rapide que celle des loyers et 5 fois plus rapide que l’inflation seule, constate l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) qui a présenté mi-octobre la 12ème édition de l’Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties. Cette année 6155 communes ont augmenté leurs taux de 0,55 point en moyenne, contre 8423 communes à un taux moyen de 1,15 point en 2017 Gérald Damanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. Petit rappel du calcul de la taxe foncière Elle est calculée en fonction de 50% de la valeur locative annuelle du bien multipliée par un taux voté par la commune, un taux voté par l’intercommunalité et un taux de cotisation départementale auxquels s’ajoutent les frais de gestion de l’état pour obtenir le montant net de la taxe foncière. Et tous les ans, la taxe foncière augmente automatiquement en raison de la revalorisation annuelle des valeurs locatives de 1,20% Pierre Hautus, Directeur de l’UNPI. Des propriétaires « surfiscalisés » Et la suppression de la taxe d’habitation pour tous les contribuables devrait avoir des répercussions sur cette taxe payée par les seuls propriétaires… Une situation alarmante selon Pierre Hautus qui dénonce la multiplication de taxes annexes (TSE, TASA, GEMAPI) qui pèse de plus en plus lourd pour les propriétaires. La taxe foncière ne doit plus être la variable des ajustements des budgets des communes ou des départements Pierre Hautus. Avec des taux certes très bas en 2017 : 0,223% pour la TASA (taxe prélevée en IDF pour financer les investissements pour les transports en commun), 0,93% pour la TSE (taxe spéciale d’équipement) et 0,648% à Perpignan, 0,341% à Toulon, 0,14% à Metz pour la GEMAPI (ou taxe inondation prélevée dans une dizaine de villes en 2018 contre seulement 3 l’année dernière), ces taxes additionnelles alourdissent considérablement la note pour les propriétaires. Nous réclamons le blocage des taux et une fiscalité constante. La taxe foncière ne devant augmenter qu’en fonction de l’inflation. Tout ne peut pas reposer uniquement sur les propriétaires UNPI.