Les taux des crédits immobiliers se sont plus ou moins stabilisés en octobre. Pourtant, les barèmes reçus par les courtiers spécialisés ces derniers jours sont de nouveau en baisse. Le repli n’est toutefois pas généralisé, mais concerne uniquement une dizaine de banques. Les taux continuent de chuter dans certaines banques La légère baisse des taux immobiliers – observée le mois dernier - s’est poursuivie en octobre, et s’est même accentuée dans certaines banques, fait remarquer un courtier immobilier. « En octobre, comme un mois plus tôt, une dizaine de banques ont réaménagé leurs taux de crédit à la baisse, afin de séduire les emprunteurs plus attentistes depuis le début de l'été. » Un courtier immobilier. Selon le spécialiste, le repli varie entre 0,05 % et 0,20 %. Ainsi, chez les banques partenaires du courtier, les taux s’établissent désormais à 1,45 % sur 15 ans, 1,65 % sur 20 ans, et à 1,85 % sur 25 ans. Un constat également partagé par d’autres autres courtiers. Un spécialiste du courtage explique ainsi que certains barèmes émanant de ses banques partenaires sont en recul pour la deuxième fois consécutive depuis septembre. La baisse oscille, selon les cas, dans une fourchette de 5 à 10 points de base. ImportantPlus précisément, sur les 52 nouveaux barèmes transmis au courtier, 28 ont baissé, 12 se sont stabilisés, 8 ont remonté et 4 ont augmenté ou reculé selon les durées. Anticiper l’exercice 2018 Comment alors expliquer cette nouvelle baisse des taux des crédits immobiliers alors qu’à ce stade de l’année, les banques sont censées déjà avoir rempli leurs objectifs commerciaux ? ImportantPour les courtiers, la réponse est simple : c’est une stratégie destinée à préparer 2018. « La plupart de ces baisses concernent des banques qui étaient mal positionnées, ou qui se positionnent déjà pour l'année prochaine », analyse un spécialiste. Un spécialiste. En effet, les établissements bancaires ont fait les frais de l’attentisme des candidats à l’acquisition, qui se sont montrés très prudents face aux incertitudes sur la politique du gouvernement en matière fiscale et du logement (maintien ou non des dispositifs de soutien au logement en vigueur comme le PTZ, le dispositif Pinel…). Cette hésitation des acheteurs a bien entendu conduit à un ralentissement de la demande de crédits depuis l’été. D’autre part, le spectre d’une hausse probable des taux de la BCE commence également à s’éloigner.