Il est évident que 2016 et 2017, même si nous ne sommes pas encore à la fin de cette dernière, ont été deux années fastes pour le marché de l’immobilier et celui du crédit immobilier. 2018 devrait également l’être avec l’application de la domiciliation des revenus et des conditions de crédit encore avantageuses. Crédit immobilier et domiciliation des revenus Important À partir de janvier 2018, la domiciliation des revenus de l’emprunteur auprès de la banque où il souhaite contracter un crédit, ou dans laquelle il a pris un crédit, lui fera bénéficier d’un taux préférentiel pour son prêt. Il s’agit de l’application de l’ordonnance qui concerne les « offres de prêt immobilier conditionnées à la domiciliation des salaires de l’emprunteur » validée par le Sénat à la rentrée 2017. Bien qu’elle présente l’avantage indéniable de réduire le montant des mensualités pour les emprunteurs, cette pratique semble toutefois aller dans le sens inverse de la disposition sur la mobilité bancaire. Pour cette raison, elle est loin de faire l’unanimité notamment auprès de l’Association professionnelle des intermédiaires en crédit (APIC) et de diverses associations de consommateurs comme l’Association française des usagers des banques (AFUB). L’emprunteur risque en effet de se retrouver « prisonnier » de la banque prêteuse tout le temps que durera son crédit. Des marchés qui restent en bonne forme Le marché de l’immobilier au cours de ces deux dernières années a été boosté par les taux de crédit immobilier particulièrement bas, les plus bas ayant été constatés à l’été 2016. Important Malgré une hausse légèrement continue à partir de la fin de l’année et pendant les premiers mois de cette année, ils sont restés relativement bas, aux environs de 1,75 % à la rentrée 2017. L’autre condition qui permet au secteur d’être en forme est la baisse significative de l’Obligation Assimilable du Trésor à 10 ans qui était de 0,70 % en août. Par ailleurs, les retouches prévues pour la loi Pinel et le prêt à taux zéro n’ont pas réellement entamé l’enthousiasme des particuliers qui souhaitent investir dans l’immobilier, du moins pour l’instant.