La nouvelle loi logement et la loi des finances 2018 prévoit diverses réformes dans le cadre des aides au logement. Les primo-accédant seront les premières victimes de ces modifications. Il est évident que ces changements se feront sentir sur le marché immobilier et sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages français. Quelles sont les modifications prévues ? Les changements prévus concernent aussi bien le Prêt à taux zéro (PTZ) que l’Aide personnelle au logement accession (APL accession). Le PTZ sera modifié aussi bien pour l’achat d’immobilier neuf que pour l’achat d’immobilier ancien. En pratique, pour le neuf, il sera encore accordé sur tout le territoire pour les deux prochaines années, avec une réduction de moitié des sommes dans les zones B2 et C. En ce qui concerne l’ancien, il sera supprimé dans les zones A, A bis et B1 à compter de l’année prochaine. L’APL accession sera tout simplement supprimé. Important Or, ces dispositifs permettaient aux primo-accédant et aux ménages aux revenus modestes d’optimiser le financement de l’achat de leur logement. Ces aides étaient en effet utilisées en complément des sommes déjà économisées pour le projet ou en complément d’autres emprunts immobiliers. Les réformes pénaliseront ainsi en premier les primo-accédant et les ménages dont les revenus sont peu élevés qui constituent 10% de ces derniers. La remontée inévitable, bien que progressive, des taux risque également d’affecter leur pouvoir d’achat immobilier à partir de janvier prochain. La fiscalité serait au cœur de ces changements Selon un expert en économie, les principales raisons qui auraient conduit le gouvernement à prendre ces mesures concernent essentiellement des contraintes budgétaires. Des contraintes que Bercy compte gérer en misant sur des réformes fiscales dans le cadre du logement, d’où la mise en place de la flat tax à 30% et de l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière). Par ailleurs, les taxes diverses relatives aux transactions immobilières et qui sont incluses dans les « frais de notaire » sont également des facteurs qui freinent les activités d’achat-revente immobilières.