Les confinements à répétition et la généralisation du télétravail ont incité les Français à se ruer vers l’achat de résidences, principales et secondaires, hors agglomérations et avec espaces extérieurs. Si la demande reste soutenue, la rareté des biens à la vente commence à plomber le marché. Après avoir analysé plus de 15 000 simulations d’achat effectuées sur son site entre janvier 2021 et mai 2022, un spécialiste du secteur a pu déterminer les régions convoitées par les acquéreurs pour installer leur résidence secondaire ainsi que leur profil et leur budget. Un âge moyen de 45 ans Depuis le début de la crise sanitaire, le marché des résidences secondaires s’est emballé avec une forte augmentation des demandes (+ 30 %) en 2021. Même si les investisseurs sont restés actifs au cours des cinq premiers mois de 2022 avec une demande en hausse de +17 % par rapport à 2019, la frénésie s’est quelque peu calmée avec un repli de -7 % comparé à la même période l’année dernière. En cause, une inflation galopante et une conjoncture incertaine. ImportantL’enquête montre que les candidats à l’achat de résidence secondaire sont âgés en moyenne de 45 ans et perçoivent un revenu mensuel de 5 600 euros. Ils disposent d’un budget moyen de 240 000 euros, avec un apport qui a progressé de +5 % comparé à l’an dernier. Les deux tiers d’entre eux possèdent déjà au moins une résidence principale. D’après l’étude, 85 % des recherches concernent des logements anciens, tandis que la moitié des acheteurs sont en quête d’un bien situé à moins de 140 km de leur résidence principale. Dans la majorité des projets, le concours d’un courtier immobilier est sollicité. De fortes disparités tarifaires entre les régions La région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), qui concentre 14 % des demandes, arrive en tête des lieux plébiscités par les futurs propriétaires. Elle est suivie par l’Occitanie qui accapare 13 % des recherches. Le podium est complété par la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 12 % des demandes. Arrivent ensuite l’Ile-de-France (11 %), la Nouvelle-Aquitaine (10 %), la Normandie (7,7 %) et la Bretagne (6,5 %). Les candidats franciliens à l’acquisition privilégient leur région d’origine (22 %), mais les biens sur le littoral ont toujours la cote avec 15 % des recherches concentrées sur la Normandie. Le Calvados, l’Eure et la Seine-Maritime demeurent les départements qu’ils convoitent le plus. Les résultats de l’étude mettent aussi en évidence de fortes disparités de prix entre les régions. Les résidences secondaires en région PACA et en Nouvelle-Aquitaine coûtent plus cher avec des prix moyens dépassant les 300 000 euros. Le montant nécessaire pour une acquisition avoisine les 216 000 euros en Normandie et 200 000 euros dans le Val-de-Loire. L’apport moyen atteint les 85 000 euros en région PACA, contre moins de 70 000 euros en Nouvelle-Aquitaine, 58 000 euros en Ile-de-France et 52 000 euros en Normandie.