Avec l’extension du dispositif Pinel pour les logements anciens et la prorogation des aides à la rénovation, certaines petites villes de province bénéficient d’un regain d’intérêt auprès des potentiels acheteurs immobiliers. Selon Ouest France, la cité médiévale de Fougères est l’un de ces spots plébiscités des investisseurs en locatif pour ses multiples atouts. La loi Denormandie et les aides à la rénovation en faveur de l’investissement Depuis le 1er janvier 2019, plusieurs villes bretonnes, pour ne citer que Fougères, Vitré, Redon ou Saint-Malo, sont éligibles à la loi Denormandie. Concrètement, les particuliers qui achètent un logement ancien en vue de le réhabiliter et le mettre en location ont droit aux mêmes avantages fiscaux que ceux accordés aux acquéreurs de biens neufs dans le cadre de la loi Pinel. Cela signifie une réduction d’impôt comprise entre 12 % et 21 % en fonction de la durée d’engagement de location, entre 6 et 12 ans. Pour en profiter, l’investisseur doit réaliser des travaux dont le montant représente au moins 25 % du coût global de l’opération. Par ailleurs, grâce aux subventions sur les logements vacants octroyées par la ville, les bailleurs ou propriétaires occupants qui effectuent une rénovation en site patrimonial remarquable peuvent faire baisser de 25 000 euros leurs dépenses d’isolation, de chauffage, de réfection de toiture, etc. Selon Ouest France, le résultat est une progression notable de la demande pour des bâtisses à remettre en état, depuis début 2019, ce qui devrait enrichir le parc locatif. Rentabilité élevée grâce à des prix bas Autre avantage négligeable de ces villes où les prix n’ont pas encore atteint des sommets, le taux de rentabilité peut grimper jusqu’à 8 % à 10 %. À Fougères, le prix médian au mètre carré pour un appartement ancien s’élève à 1 070 euros, ce qui en fait l’une des villes bretonnes les moins chères. En effet, même Redon et Vitré coûtent plus cher à près de 1 200 euros et 1 800 euros par mètre carré respectivement. Les tarifs à la vente sont également plus élevés à Loudéac, Lamballe, Lannion ou Pontivy. Dans ce contexte, les taux de rentabilité grimpent à 8 % à 10 % brut, alors qu’à Rennes, par exemple, un bien neuf ne rapporte que 4 % à 5 % brut. De plus, les courtiers confirment que les taux d’intérêt des crédits sont toujours très attractifs. Enfin, selon les professionnels du marché, le choix d’un logement situé dans un immeuble de qualité limite la prise de risques. Enfin, Ouest France estime que Fougères a encore des efforts à faire pour améliorer son image auprès des habitants de la région et d’ailleurs, son économie a gagné en dynamisme avec l’implantation de nouvelles entreprises et la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée.