Cela fait à peine trois mois que la Banque centrale du Canada a relevé son taux directeur, lequel est d’abord passé de 0,5 % à 0,75 % en juillet puis de 0,75 % à 1 % en septembre. Et pourtant, les conséquences se font déjà sentir, estiment un tiers des Canadiens interrogés dans un récent sondage. Hausse des taux d’intérêt : les ménages canadiens dans le doute Selon une enquête menée par Ipsos pour MNP, près de 40 % des personnes interrogées s’attendent à rencontrer des difficultés financières si les taux continuaient à monter. Il est évident que les gens n’avaient pas anticipé une remontée aussi brusque des taux d’intérêt. Grant Bazian. Le seul point positif est qu’ils seront désormais mieux préparés à une éventuelle augmentation des taux, car contraints de revoir leurs habitudes de consommation, notamment en matière de prêt bancaire. Important 70 % des sondés ont déclaré qu’ils seraient plus attentifs à leurs dépenses en cas de nouvelle hausse des taux. Les banques ajustent leurs taux Cet été, la Banque centrale du Canada a procédé à deux brusques relèvements de son taux directeur, d’abord en juillet (de 0,5 % à 0,75 %), puis en septembre (0,75 % à 1 %). Les banques n’ont pas attendu longtemps pour répercuter ces hausses dans leurs barèmes. Important Ce qui a conduit à une augmentation du coût des hypothèques à taux variable, ainsi que d’autres prêts, tels que les marges de crédit hypothécaire. Pour les emprunteurs ayant contracté des crédits hypothécaires à taux fixes, la remontée des taux n’aura toutefois aucune incidence sur le coût de leur crédit. Cependant, les taux proposés pour les nouveaux crédits à taux fixes et pour les renégociations seront plus élevés. L’endettement des ménages canadiens explose Par ailleurs, les observateurs s’inquiètent de l’explosion de la dette des ménages canadiens, qui a atteint un nouveau record au second trimestre et qui fait peser un risque sur l’économie du pays. Important D’après Statistique Canada, le taux d’endettement des ménages était de 167,8 % (rapport entre les dettes détenues et le revenu disponible) sur cette période, contre 166,6 % au premier trimestre.