Les taux de crédit immobilier étant toujours très attractifs, les Français ont massivement cédé à l’appel. De 203 milliards d’euros en 2015, le montant des prêts logement souscrits par les ménages auprès des banques a augmenté à 250 milliards en 2016, un record qui devrait être battu cette année. En effet, dans son dernier rapport, la Banque de France annonce 238 milliards d’euros de prêts distribués à fin octobre. Il faut cependant composer avec la tendance à l’attentisme qui a remplacé l’enthousiasme des premiers mois de 2017. Baisse de la production de prêts immobiliers Pour que les performances de 2017 dépassent celles de 2016, les candidats à l’accession à la propriété doivent emprunter treize milliards d’euros en novembre et décembre. Or, un tel objectif est réaliste, et ce, malgré une production en baisse depuis le deuxième trimestre. Renégocier son prêt immobilier, opération très populaire encore l’année dernière, fait de moins en moins d’adeptes. En début d’année, les crédits renégociés représentaient 60 % de l’ensemble du marché, avant de diminuer progressivement jusqu’à 20 % actuellement. Deux facteurs expliquent cette tendance. D’une part, si les taux sont encore faibles, ils ont cessé de décroître comme au cours des deux années précédentes. D’autre part, l’envolée des prix observée à travers la France ces derniers mois a fortement réduit le pouvoir d’achat des ménages. Entre mai et octobre, le volume de crédits accordés est ainsi passé de 24 milliards à 14,5 milliards d’euros, soit une chute de plus de 61 % en un semestre. Des taux toujours avantageux en 2018 À l’approche de la fin de l’année, et face à la forte décrue de la demande, de nombreuses enseignes bancaires nationales et régionales revoient leurs barèmes à la baisse afin de conquérir de nouveaux clients. Grâce à des décotes supplémentaires de l’ordre de 0,05 % à 0,1 %, les taux moyens se situent aujourd’hui à 1,4 % sur 15 ans, 1,6 % sur 20 ans et 1,8 % sur 25 ans. En 2018, même si le contexte risque d’être moins favorable que celui de 2017, la remontée des taux attendue au premier trimestre devrait rester modérée. Les banques s’étant fixé des objectifs ambitieux en matière de production de prêts immobiliers, elles devront maintenir leurs tarifs à des niveaux suffisamment attractifs. De quoi rassurer ceux qui projettent d’acheter un logement