Dans un entretien accordé au site Le Figaro, Laurent Vimont fait le point sur le marché immobilier français au cours du premier semestre 2020. Il se félicite du redémarrage en trombe de l’activité, tiré en grande partie par l’envie de changement d’air des Français et par des conditions d’emprunt toujours intéressantes. Il réfute toutefois l’idée selon laquelle les recommandations émises par le HCSF excluent les jeunes du marché. Toujours pas de conséquences visibles de la crise L’emballement connu au sortir du confinement n’a pas été un effet d’aubaine, puisque le marché a continué sur la même lancée pendant plusieurs mois et ne montre toujours pas de signe d’essoufflement. Mais selon Laurent Vimont, le président de Century 21, il viendra forcément le temps où la baisse de revenus et le chômage vécu par bon nombre de ménages vont avoir des impacts sur le marché, plus particulièrement sur celui du neuf. Important Les véritables conséquences de l’arrêt occasionné par le confinement ne devraient être perceptibles qu’à partir du mois d’octobre. Les recommandations du HCSF ne pénalisent pas vraiment les jeunes Dans son intervention, le patron de Century 21 conteste l’idée largement relayée par ses homologues selon laquelle les recommandations émises par le Haut Conseil de Stabilité Financière à la fin de l’année dernière ont pour effet de réserver le marché de l’immobilier aux plus fortunés. Important Les jeunes primo-accédants sont, certes, impactés par cette décision, mais ils sont toujours nombreux à se positionner sur les achats. Un acquéreur sur cinq est aujourd’hui âgé de moins de 30 ans, ce qui est quasiment stable par rapport à l’année dernière. L’autre idée répandue est que ce sont les CSP+ qui animent le marché ; une hypothèse balayée d’un revers de la main par M. Vimont. D’après lui, les cadres supérieurs représentent seulement 15 % des candidats à l’accession. Aider l’acheteur dans l’ancien n’est pas judicieux Interrogées sur l’efficacité des aides à l’accession dans l’ancien, M. Vimont n’y vas pas avec le dos de la cuillère. Selon lui, ces dispositifs desserrent le marché en faisant inutilement monter les prix. Il suggère plutôt de réserver les aides comme l’éco ptz pour les acheteurs qui se positionnent sur le neuf, surtout dans le contexte actuel où l’offre manque cruellement.