Après le confinement, l’activité est repartie sur le marché immobilier, aussi bien pour les acquisitions que pour les locations. Les huit semaines passées à leur domicile ont radicalement transformé les exigences des locataires. Comme la demande, l’offre est plus importante, avec une majorité de biens meublés libérés plus tôt ou issus de la location touristique de courte durée. Forte augmentation de l’offre et de la demande de locations Important En pleine période de confinement, les demandes de locations ont doublé par rapport à leur niveau de mai 2019. Le mois suivant, le volume de recherches a progressé de 75 %. Cette envolée s’explique par le souhait de 71 % des familles de profiter des vacances pour déménager. Il faut également compter avec les étudiants qui se sont lancés plus tôt dans la quête d’un logement pour la rentrée. Pour répondre à cette forte demande, l’offre est heureusement elle aussi plus importante. Un grand nombre de biens se sont libérés en avance à cause de la pandémie. En effet, avec la fin des cours en présentiel et la fermeture des entreprises, les jeunes étudiants, stagiaires et apprentis, mais aussi les professionnels en mobilité, ont pu regagner le domicile familial quelques semaines avant le terme de leur bail. En conséquence, des appartements, souvent meublés, se sont retrouvés disponibles. Ils s’ajoutent aux meublés habituellement proposés aux touristes, mais que leurs propriétaires ont dû basculer vers les contrats classiques pour compenser la perte de revenus alors que beaucoup remboursent un prêt lié à leur investissement locatif. Entre juin 2019 et juin 2020, les annonces pour des locations de longue durée, dont 56 % concernaient des habitations meublées, ont grimpé de 39 %. Les citadins en quête d’espace se tournent vers la campagne Plusieurs agences immobilières parisiennes observent un autre phénomène : l’engouement des citadins pour les zones rurales. Cette envie d’espace a émergé durant le confinement. Ayant passé la majeure partie de leur temps chez eux entre télétravail, corvées ménagères et aide aux devoirs, les Français ont réalisé les inconvénients des espaces réduits. Dans le cas des Parisiens, les recherches sur les départements voisins ont nettement augmenté. Important En Seine-et-Marne, le taux de hausse atteint 140 %, contre 113 % dans le Val-d’Oise et 110 % dans les Yvelines, ou encore 104 % dans l’Essonne. Seuls les Hauts-de-Seine enregistrent un taux de croissance des demandes inférieur à 100 %, à 75 %. Certains n’hésitent pas à s’éloigner davantage, dans l’Oise ou en Picardie, où le nombre de recherches a bondi de 97 %. Plusieurs grandes villes de province bénéficient également de la tendance : la demande de logements émanant de ménages quittant la capitale a doublé dans les centres de Rennes et Grenoble, et progressé de 70 % à Bordeaux, Nantes, ou encore Poitiers.