Depuis l’annonce des nouvelles règles du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) concernant l’octroi de prêts immobiliers, les banques se montrent plus exigeantes sur l’apport personnel. Alors qu’en 2019, de nombreux ménages ont obtenu un financement à 110 % de leur projet, la contribution de l’emprunteur est à nouveau indispensable. L’apport personnel à nouveau indispensable pour décrocher un crédit immobilier En fin 2019, dans le but de protéger les banques de la frénésie sur le marché du crédit immobilier, le HCSF a imposé des restrictions. D’une part, le plafond de 33 % de taux d’endettement doit être respecté. D’autre part, la durée des prêts ne peut dépasser 25 ans. Ces dispositions concernent aussi bien les personnes qui achètent pour la première fois leur résidence principale que celles qui souhaitent investir en locatif. À cause de ces nouvelles règles et de l’incertitude économique engendrée par la crise du Covid-19, les établissements prêteurs conditionnent de nouveau l’obtention de prêts à l’habitat à l’apport personnel. Le montant de la contribution a sensiblement augmenté par rapport à l’année dernière. Important La moyenne nationale s’affiche en progression de 20 % sur un an au deuxième trimestre 2020. Il est ainsi passé de 39 750 euros à 47 700 euros d’une année à l’autre. Importantes disparités régionales sur le montant de l’apport personnel Toutefois, d’importantes disparités régionales sont observées. Les acquéreurs d’un bien situé dans le Sud-Est ont payé l’apport le plus conséquent pour couvrir au moins les droits de mutation (plus communément désignés par « frais de notaire »). Alors que le minimum est de 10 %, pour la première moitié de 2020, cette contribution a représenté 14,1 % des contrats en cours de négociation. Le top 3 est complété par l’Auvergne–Rhône-Alpes et l’Île-de-France, où la part de l’apport se situe à 12,8 % et 12,4 % respectivement. La région Grand-Est se situe à l’autre extrémité du tableau avec un taux d’apport de seulement 9,3 % en moyenne. Selon les professionnels du marché, Les exigences des banques sont d’autant plus importantes dans les zones à forte tension et où les prix sont élevés, mais aussi avec les emprunteurs modestes. Important Or, les primo-accédants sont souvent des jeunes qui ne disposent pas encore d’une épargne suffisante pour couvrir l’apport ; sans l’aide des parents, notamment, ces derniers se retrouvent souvent privés de prêt.