En plus de détenir la réputation de « plus belle cité du monde », Paris représente dans l’imaginaire collectif la ville de toutes les possibilités, professionnellement parlant. Cette vérité a pris du plomb dans l’aile depuis l’épisode du confinement. Aujourd’hui, les Français cherchent à s’éloigner des grandes villes, quitte à entamer une toute nouvelle vie. La reconversion professionnelle ne fait pas peur Rejoindre Paris, autrefois, c’était comme partir en quête du « rêve américain ». L’enjeu était de venir en ville et de trouver un travail bien rémunéré, un idéal difficile à trouver en milieu rural. À bien des égards, cette vérité perdurait encore jusqu’à tout récemment. Ensuite, il y a eu l’épisode du confinement. Au cours de cette période trouble où de nombreux ménages se sont retrouvés cloitrés chez eux, dans un appartement exigu, sans même un balcon pour profiter un peu du soleil, les priorités ont radicalement évolué. Une récente enquête affirme qu’ À l’heure actuelle, de plus en plus de Parisiens sont lassés de leur quotidien stressant et du train de vie qu’ils jugent trop coûteux. L’attrait d’un cadre de vie plus sain est présent chez les catégories socioprofessionnelles favorisées depuis longtemps, mais le confinement les a finalement convaincus de franchir le pas. Selon cette étude : 84 % des cadres privilégieraient désormais la mobilité géographique. 38 % se positionnent sur des propriétés immobilières en Grande Couronne, voire dans d’autres villes si celles-ci sont desservies par un axe rapide (ligne de TGV ou autoroute). 32 % ont déjà posé une demande de mutation en région depuis le déconfinement. Si les allers-retours sont inenvisageables, 61 % des cadres expliquent qu’ils sont ouverts à une totale reconversion professionnelle, la priorité étant le changement du cadre de vie. L’aspect financier est un facteur d’influence ImportantLes cadres parisiens sont également tentés par un « exode » pour des raisons financières notamment. 50 % d’entre eux souhaitent ainsi élire domicile à Bordeaux, 44 % à Nantes et 31 % à Lyon. Concernant le prix immobilier, il peut varier du simple au double (voire au triple), entre une propriété à Paris et une autre dans l’une de ces villes (à surfaces égales). Pour se faire une idée de la différence, il faut savoir qu’avec un emprunt de 300 000 euros et un apport personnel de 35 000 euros, un ménage peut se positionner sur l’acquisition d’un appartement de type F2 de 70 m² à Nantes, les frais de notaire étant déjà compris dans le budget. À titre de comparaison, pour un bien équivalent dans la capitale, il faudrait contracter un crédit immobilier de 600 000 euros avec un apport de 150 000 euros pour appuyer la demande de prêt.