Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne a été acté le vendredi 31 janvier 2020. Étonnamment, pendant le mois, les prix de l’immobilier, qui stagnaient depuis un an, sont brusquement repartis à la hausse. Et même si celle-ci reste modérée, elle laisse présager d’une reprise sur un marché rendu atone par l’incertitude liée au Brexit. Première hausse marquée des prix immobiliers depuis fin 2018 La récente officialisation du Brexit a levé les doutes des ménages et des professionnels en matière d’immobilier. Une étude de Nationwide révèle que Depuis le début de l’année, les prix ont augmenté de 1,9 %. Il s’agit de leur plus forte progression depuis novembre 2018, où ils avaient enregistré un taux de croissance similaire. Si l’ampleur du mouvement reste néanmoins inférieure à celle constatée deux ans plus tôt (+3 %), il a le mérite de mettre fin à douze mois d’atonie en la matière. Les incertitudes autour de la sortie de l’UE avaient en effet conduit à une décélération sur le marché, incitant même de nombreux propriétaires à se séparer de leur bien. Important Les professionnels estiment néanmoins que cette stratégie n’est pas forcément gagnante malgré le décrochage dans le domaine de l’immobilier. Comme l’explique Robert Gardner, chef économiste de la banque mutualiste, Le marché de l’emploi reste solide et les taux de crédits sont toujours aussi attractifs. Robert Gardner Il reste à voir si la hausse des prix va s’inscrire dans la durée, dans la mesure où elle ne dépasse la barre du 1 % que depuis décembre. Accès au marché plus aisé pour les jeunes acquéreurs Important Le ralentissement du marché a entraîné une baisse des prix de la pierre outre-Manche, bien que la France reste plus intéressante. D’après les courtiers immobiliers, Il faut prévoir un budget de 216 000 livres pour devenir propriétaire au Royaume-Uni. Cette somme équivaut à 255 000 euros, soit 35 000 euros de plus que la moyenne française. En un an, ils ont donc diminué de 4 000 livres (soit environ 250 000 euros), mais ils restent néanmoins nettement supérieurs à leur niveau de 2014, à 170 000 livres, c’est-à-dire autour de 200 000 euros. Important Pour autant, la diminution des prix est suffisamment notable pour permettre à des ménages plus jeunes de concrétiser leur projet d’achat. L’étude de Nationwide indique ainsi que La part des jeunes âgés de 25 à 34 ans sur la population des acquéreurs est passée de 35 % à 42 % entre 2014 et 2019. Si l’amélioration est saluée, la marge de progression jusqu’aux 60 % constatés en 2004 est encore large. S’agissant des perspectives pour 2020, les auteurs de l’étude anticipent une Poursuite de la croissance, à un rythme cependant modéré. La santé économique du pays sera déterminante.