Ces dernières années étaient propices à l’emprunt immobilier, mais les conditions d’octroi ne sont malheureusement pas les mêmes pour tout le monde. Les banques sont plus enclines à accorder des prêts à des couples avec deux sources de revenus distinctes. Pour les personnes seules, le financement est beaucoup plus difficile à obtenir, surtout lorsqu’il s’agit d’une femme. Banques et agences immobilières boudent les femmes Selon le témoignage d’une femme célibataire qui voulait lancer un projet immobilier, elle a essuyé de nombreux refus de la part des établissements financiers ; pas seulement à cause de ses revenus jugés insuffisants, mais aussi, et surtout, de sa situation maritale. Si les femmes disposent de moins de revenus, c’est à cause des inégalités de salaires (pour des postes similaires) qui sont encore légion. Une rémunération inférieure (de 18,5 % en moyenne) est synonyme de capacité d’emprunt réduite pour les femmes célibataires ou veuve. Si par chance elles arrivent à obtenir un prêt, celui-ci sera souvent d’un montant peu élevé. Pour son projet, la femme en question n’a décroché qu’un crédit de 150 000 euros, alors qu’elle gagnait 2 100 euros par mois et présentait un apport personnel de 7 000 euros. D’ailleurs, elle n’a reçu de réponse favorable que de la part d’un seul et unique établissement, lequel lui a accordé le prêt à un taux de 2,4 % sur 25 ans. L’emprunteuse est consciente qu’elle aurait pu obtenir un meilleur taux si elle avait été assistée par un courtier, mais une fois de plus, elle s’est vue fermer beaucoup de portes, les agences immobilières se montrant réticentes à défendre son dossier, toujours à cause de la faiblesse de l’apport. Les femmes se lancent plus tardivement dans un projet immobilier Là encore, le faible salaire perçu y est pour beaucoup. Important Conscientes qu’elles partent avec un handicap, les femmes cherchent à constituer un apport suffisant pour convaincre les établissements prêteurs. Et bien évidemment, elles mettent un temps considérable avant de pouvoir présenter une somme conséquente à leur banque. Pour les hommes mono-emprunteurs, l’âge moyen pour concrétiser le projet immobilier est de 37 ans. Les femmes, quant à elles, attendent de souffler les 40 bougies avant de songer à un achat.