En 2019, l’investissement locatif a dopé le marché immobilier de l’ancien, où le nombre de transactions a dépassé le million. Dans le neuf en revanche, l’Observatoire du Logement neuf de la FPI annonce un recul de 10 % des ventes, la faute au manque de logements abordables et à la réduction de la liste des villes éligibles au dispositif Pinel. Avec sa prolongation jusqu’en fin 2021, les professionnels espèrent un retour des investisseurs. Les avantages et conditions de la loi Pinel Important Pour rappel, la loi Pinel permet à un particulier qui réalise un investissement locatif de déduire jusqu’à 21 % du montant de l’opération de son impôt sur le revenu. Pour bénéficier de cette fiscalité avantageuse, l’investisseur doit s’engager à louer le logement pendant 6, 9, ou 12 ans en respectant les plafonds de loyer imposés par l’État. Plus la durée est longue, plus le taux de réduction de l’impôt est important. Par ailleurs, l’accès au dispositif est soumis à conditions de revenus et à la localisation du bien, d'où l'importance de faire une simulation loi pinel. En effet, le Pinel ne concerne qu’un certain nombre de communes. Mis en place en 2013, il vise à développer le parc de logements locatifs pour les classes moyennes sur les marchés affichant une forte demande comme Paris et sa région. En se basant sur le déséquilibre entre l’offre et la demande de logements, les pouvoirs publics ont ainsi opéré un découpage du territoire national par zones géographiques. Important Seules les villes situées dans les zones A bis, A et B1, caractérisées par une forte tension immobilière, sont éligibles à la loi Pinel. Ce zonage fait l’objet d’une révision annuelle. Intégration d’Angers et Poitiers au dispositif En revanche, depuis le 1er janvier 2018, les communes situées en zone B2 et C sont exclues du champ d’application du Pinel. Il s’agit pour la zone B2 des communes moyennes et périurbaines d’Île-de-France non comprises dans les zones A bis, A et B1 et de communes en régions où la demande est assez soutenue. D’après le Monde, « Avec le nouveau découpage, les villes d’Angers et Poitiers, initialement classées en zone B2, viennent d’être intégrées à la zone B1 ». Quatre autres pourraient bénéficier de la même mesure : Narbonne, Béziers et Montauban en région Occitanie et Pau en région Nouvelle-Aquitaine. D’ores et déjà, Angers a lancé cinq programmes de logements neufs à 3 600 euros le mètre carré. De son côté, Poitiers ne compte pour l’instant qu’un chantier à 2 900 euros le mètre carré en cours de commercialisation et livrable en 2021. Dans les deux cas, le bailleur ne devra pas dépasser un loyer mensuel au mètre carré de 10,28 euros.