En cette période de confinement, de nombreux ménages en profitent pour préparer l’acquisition de leur future résidence principale ou secondaire, ou un investissement locatif. Les taux étant toujours stables à des niveaux bas historiques, la période reste propice à la concrétisation d’un tel projet. De plus, les conditions d’obtention d’un prêt devraient s’assouplir. Suppression du coussin de fonds propres contra-cyclique pour les banques Important Afin de stimuler l’emprunt et la consommation, le ministre de l’Économie et des Finances libère les banques de l’obligation de conserver un « coussin contra-cyclique ». Outil prudentiel imposé par l’accord de Bâle III, cette réserve de fonds propres réglementaires est exigée des acteurs bancaires pour contrer les effets d’une éventuelle crise. Important Sans ce matelas de capital à préserver, les organismes prêteurs disposent d’une plus grande liberté dans l’octroi de crédits aux particuliers et aux professionnels. Les potentiels acheteurs immobiliers ont donc des chances plus importantes d’obtenir les fonds dont ils ont besoin pour financer l’opération. Pour autant, le Haut Conseil de stabilité financière rappelle que Les banques doivent toujours se conformer aux recommandations qu’il a émises en fin 2019 afin de calmer l’effervescence sur le marché du prêt à l’habitat. Pour rappel, elles doivent s’en tenir au plafond d’endettement maximum de 33 %, même pour les emprunteurs disposant de revenus élevés. Par ailleurs, la durée de remboursement ne doit plus dépasser 25 ans. Pas d’effet immédiat attendu sur le marché immobilier En dépit de la suppression des réserves contra-cycliques, les experts n’anticipent pas d’effet immédiat sur l’activité. Sans certitude quant à la fin de la crise sanitaire et à ses conséquences, la majorité des Français préfère jouer la carte de la prudence. En conséquence, ils effectuent des simulations de prêt en ligne ou auprès d’un courtier immobilier, mais ne s’engagent pas formellement auprès des banques. Ces dernières sont pour l’heure occupées à traiter les demandes de report d’échéances pour les emprunteurs qui ont du mal à rembourser leurs dettes. Un contrôle strict est bien entendu réalisé pour chaque dossier, néanmoins les prêteurs se montrent généralement compréhensifs. En attendant le retour des candidats à l’accession à la propriété, les taux d’intérêt des prêts ne bougent pas des seuils historiques atteints en mai 2019. Et les barèmes des banques devraient encore baisser, dans la lignée des taux des emprunts d’État, qui diminuent à nouveau après une phase haussière. Les acteurs bancaires, tout comme l’Exécutif, espèrent ainsi une explosion sur le marché immobilier une fois la situation revenue à la normale.