En 2018, l’activité soutenue sur le marché immobilier a été attribuée principalement aux taux d’intérêt toujours très attractifs des prêts immobiliers sur toutes les durées. Ces conditions d’emprunt favorables restent d’actualité en ce début de premier trimestre 2019 avec des financements sur 25 ans accordés à un taux de 1,40 % pour les dossiers les plus solides. Des hausses modérées pour des taux toujours avantageux Après un record à 1,20 % sur 20 ans en octobre 2018, la moyenne des taux de crédit immobilier a légèrement augmenté en janvier, selon les courtiers, de l’ordre de 0,01 % à 0,05 % en fonction des durées, les prêts les plus longs ayant connu la hausse la plus importante. Mais les meilleurs profils d’emprunteurs parviennent encore à négocier des taux très avantageux, à environ 0,70 % sur 10 ans et 1,25 % sur 20 ans. Important Près de 8 dossiers sur 10 portent sur l’acquisition d’une résidence principale, mais l’investissement locatif intéresse également les particuliers et représente plus de 15 % des demandes. En revanche, seulement 1 % des souscripteurs d’un crédit projettent l’achat d’une résidence secondaire. Des prévisions plus pessimistes pour le reste de l’année En 2019, les taux de crédit immobilier devraient rester bas. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont mis en place différentes mesures pour encourager les ménages à s’offrir une maison ou un appartement. Important Dans les zones tendues, le PTZ permet, sous conditions, aux futurs propriétaires de boucler leur financement. Important Et pour ceux qui souhaitent investir dans un logement en vue de le mettre en location, les dispositifs Pinel et Denormandie leur octroient un avantage fiscal non négligeable. Ainsi, pour la durée maximale d’engagement de location (12 ans), le taux de réduction d’impôt atteint 21 %. Enfin, la taxe d’habitation poursuit sa diminution, en vue d’une suppression définitive en 2020. Important Pour autant, les professionnels de l’immobilier anticipent un repli pour les mois à venir, notamment du fait du prélèvement à la source, qui crée une barrière psychologique chez de nombreux acquéreurs potentiels et les pousse à reporter leur projet. Les courtiers espèrent que les Français dépasseront rapidement le sentiment de perte de pouvoir d’achat liée au changement des règles fiscales, d’autant que les taux d’intérêt, tout comme les prix de l’immobilier, risquent de repartir à la hausse.