S’agit-il d’une simple hausse passagère ou d’une tendance de fond ? Pour l’instant, les emprunteurs ne savent pas trop comment interpréter les légers soubresauts du taux immobilier constatés en janvier. La marge de baisse des taux semble désormais limitée, mais les banques hésitent à relever leurs barèmes, de peur de se faire devancer par la concurrence. L’assurance emprunteur augmente, c’est un fait ! Les taux d’intérêt des crédits immobiliers devraient rester inchangés pendant encore quelque temps. Ce n’est pas le cas pour l’assurance emprunteur, qui va devenir plus chère. Important En effet, avec la modification du régime fiscal et l’application de la nouvelle taxe spéciale sur les conventions d’assurance, les emprunteurs vont payer 44 euros supplémentaires sur les primes d’assurance prêt. La TSCA concerne tous les prêts souscrits depuis le début de cette année. Les taux vont augmenter de quelques centièmes seulement Quelques prémices au mois de décembre auraient pu laisser présager que cette période exceptionnelle, pendant laquelle les taux du crédit immobilier ont atteint des planchers historiques, allait toucher à sa fin. Mais rien n’est moins sûr, car la récente hausse a été trop faible (à peine +10 points de base pour les évolutions les plus notables) pour constituer une tendance. Dès lors, les banques sont confrontées à un dilemme. Soit elles maintiennent leurs taux inchangés, prenant le risque de perdre encore plus d’argent, soit elles procèdent à une augmentation qui pourrait leur nuire au cas où leurs concurrents ne s’aligneraient pas sur les mêmes tarifs. Parallèlement, certains organismes de crédit continuent d’opérer des baisses, même si ces derniers les réservent pour les meilleurs profils. Important Mais globalement, le marché du crédit en 2019 ne devrait pas beaucoup s’éloigner de celui de l’année précédente. Les grands gagnants sont ceux qui n’ont pas pu concrétiser leur projet immobilier en 2018 et qui ont cru devoir payer cher un emprunt contracté cette année. Quant aux banques, trop d’incertitudes demeurent, ce qui limite grandement leur marge de manœuvre. Si l’objectif de volumes de crédit a de fortes chances d’être atteint en fin d’année, il faudra ne pas trop se montrer gourmand au niveau du revenu net bancaire.