Finalement, la baisse notable du pouvoir d’achat des Français martelée par les « Gilets jaunes » n’est pas qu’une impression. Elle se vérifie effectivement dans le secteur immobilier au cours l’année 2018. Les ménages souhaitant acheter ont dû renoncer à quelques surfaces, notamment à cause de la hausse des prix qui a évolué plus vite que les revenus. Les prix sont à la hausse dans la majorité des grandes villes (plus de 100 000 habitants) Dans les grandes villes de France, c’est la hausse des prix qui prédomine, à commencer bien évidemment par Paris. Que ce soit pour acheter ou louer, la Capitale reste difficilement accessible aux ménages. À la fin de l’année 2018, les potentiels acquéreurs intéressés par un bien immobilier à Paris ont vu leur pouvoir d’achat immobilier baisser de 5,4 m² d’un trimestre à l’autre. Dans la partie Nord et Est de la France, d’autres grandes villes sont aussi devenues plus chères. En moyenne, les acheteurs ont dû renoncer à : 3 m² de surfaces finançables à Reims ; 2,6 m² à Besançon ; 0,8 m² à Lille. Toujours dans le Nord, la flambée des prix a également eu un impact considérable sur le pouvoir d’achat des acquéreurs caennais qui ont perdu jusqu’à 5 m² à mensualités égales. Caen est talonnée par Rouen (- 4 m²) et Angers (- 3,3 m²). Pour ce qui est du sud de la France, dans la partie ouest, jamais le pouvoir d’achat immobilier des habitants n’a été aussi bas. La hausse de +23 % du prix du logement a contraint les potentiels acheteurs à faire une croix sur : 5,7 m² de surface habitable à Limoges ; 3 m² à Bordeaux. Important Conséquence de cette situation : les candidats à la propriété sont nombreux à fuir les centres-villes, devenus trop chers. Dans le Sud-est, la perte de superficie la plus notable est enregistrée à Marseille avec 2,6 m² en moins. Mais les chiffres concernant la cité phocéenne sont assez difficiles à analyser, étant donné l’écart de prix important entre les quartiers. Dans certains secteurs, le mètre carré se négocie aux alentours de 700 euros, alors que dans d’autres, celui-ci atteint facilement les 7 000 euros. Il n’y a pas que des baisses pour la surface achetable Important Même si c’est l’impression générale qui prédomine, la baisse du pouvoir d’achat immobilier ne concerne pas tous les Français. En effet, quelques villes ont gagné en surface achetable (27 % des grandes villes françaises). Ainsi, la bonne affaire était à saisir du côté de Saint-Étienne, Aix-en-Provence, Tours, Mulhouse, Amiens, Brest ou encore Perpignan.