En 2018, le nombre de ventes de maisons neuves a fortement chuté. En cause, la réduction du Prêt à Taux Zéro dans les zones B2 et C ainsi la suppression de l’APL Accession. Après 2 années de forte croissance en 2015 et 2016 (respectivement +13,3% et +20,6%) puis une stagnation en 2017, les ventes de maisons individuelles neuves ont reculé de 11,3% en 2018, descendant sous la barre des 120 000 unités (119 700 exactement), soit 15 000 ventes de moins que l’année précédente selon les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment. Pour la fédération, il ne fait aucun doute que cette baisse de l’activité est due au recentrage des aides en faveur du logement (réduction du PTZ dans les zones B2 et C et suppression de l’APL Accession). Taux d’intérêt historiquement bas, allongement de la durée moyenne des prêts, assouplissement des modalités d’octroi, abaissement du taux minimum d’apport personnel …, toutes les conditions étaient pourtant réunies pour encourager les ménages à acheter mais l’annonce de la disparition du PTZ d’ici 2020 dans les zones B2 et C a considérablement freiné ce marché.Important Des régions plus touchées que d’autres. Les régions qui souffrent le plus sont : la Normandie, l’Occitanie et la Bretagne avec respectivement une chute de 22%, 17% et 16% des ventes. A contrario, celles où la baisse est plus légère sont les Pays-de-la-Loire et la région PACA avec une baisse de seulement 4% et 3%. De fortes conséquences D’après l’organisme LCA-FFB, la suppression du PTZ participerait à la réduction des déficits publics. En effet, la politique du logement mobilise un budget public de 42 milliards d’euros mais le secteur du logement rapporte 74 milliards d‘euros de recettes fiscales au budget de l’Etat. Le rabotage du PTZ devrait permettre à l’Etat de réaliser des économies de 700 millions d’euros auxquels s’ajoutent 50 millions d’euros pour l’APL Accession. Cependant, l’Etat serait aussi perdant : les suppressions dans des zones où le prix moyen est de 172 200 euros multiplié par une perte de 28 000 opérations neuves (d’après les estimations) feraient perdre 803 millions d’euros en TVA (sans compter les autres pertes en recettes fiscales ainsi que les impacts économiques et sociaux sur l’emploi). 15 300 maisons en moins, c’est quasiment une ville de 45 000 habitants que l’on n’a pas construite. C'est trois emplois par maison construite. C’est donc également 45 000 emplois qui malheureusement n’ont pas été produits Patrick Vandromme, PDG du Groupe Maisons France Confort Des solutions sont possibles Le LCA-FFB plaide pour : une confirmation rapide de la pérennisation du PTZ en zones B2 et C au-delà de fin 2019, le rétablissement de l’APL Accession, la mise en œuvre d’une politique foncière adaptée aux différents enjeux des territoires. « Il faut remettre le logement au cœur des débats. Nous lançons un cri d’espoir dans une politique du logement qui a fait ses preuves et qui est indispensable pour la cohésion sociale et territoriale du pays et pour l’équilibre des comptes de la Nation Jacques CHANUT, président de la FFB.