D’après les dernières statistiques publiées par la National Association of Realtors (NAR), les ventes de biens immobiliers anciens aux États-Unis ont diminué de 6,4 % en décembre, tombant à leur niveau le plus bas depuis novembre 2015. Le nombre de logements proposés à la vente a également baissé, tout comme le rythme de croissance des prix, preuve du décrochage du marché. Chute des ventes de logements anciens aux seuils de 2015 Les chiffres de la principale fédération américaine d’agents immobiliers font état de 4,99 millions de transactions concernant des maisons ou appartements anciens en décembre 2018. Important Ce chiffre marque un recul de plus de 6 % en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS). Il est surtout nettement inférieur aux 5,25 millions en rythme annualisé attendus et très proche du niveau bas historique enregistré en novembre 2015. Ce ralentissement de l’activité sur le marché immobilier semble présager d’une décélération de la croissance économique globale aux États-Unis. Selon les experts, « Le climat d’incertitude a incité les consommateurs à la prudence, raison pour laquelle ils ont évité de s’engager dans le projet coûteux et de long terme que représente l’acquisition d’un logement ». Car outre la valeur du bien, il y a le coût du crédit et les frais d’acquisition (closing costs) qui équivalent à nos frais de notaire ancien. Important Toutefois, la dégradation ne date pas du « shutdown », mais remonte à plusieurs mois sous l’effet conjugué de la remontée des taux d’intérêt des prêts à l’habitat et de l’insuffisance de foncier et de main-d’œuvre. Cette pénurie a réduit de presque 11 % l’offre de logements disponibles et contribué à l’augmentation des prix au cours des dernières semaines de 2018. L’embellie de début 2019 n’a pas convaincu les marchés financiers Depuis le début de 2019, la situation a connu une légère amélioration. Important Les prêteurs ont revu leurs conditions de prêt à la baisse : désormais, les taux des crédits immobiliers sur 30 ans se situent aux seuils observés à l’automne dernier. En parallèle, le prix de vente médian n’a progressé que d’environ 3 % sur un an en décembre 2018, signant sa hausse la plus faible depuis février 2012. La moyenne actuelle s’établit juste au-dessus de la barre des 250 000 dollars. Important Dans ce contexte, comme le montre une récente étude, les promoteurs se montrent plus optimistes quant aux perspectives d’évolution du marché. En revanche, le rapport de la NAR n’a pas été pour rassurer Wall Street : l’indice Standard & Poor’s 500 a dévissé de 1,25 %, tandis que celui du secteur de la construction et de l’immobilier s’est replié de 1,64 %. Juste avant, à l’annonce de la diminution des prévisions de croissance du Fonds monétaire international (FMI), la Bourse a déjà cédé du terrain. Les mauvaises performances de l’immobilier au quatrième trimestre font redouter aux analystes un impact négatif sur la croissance du produit intérieur brut (PIB).