Le prêt à taux zéro a été mis en place pour compléter un crédit immobilier classique afin d’aider les ménages modestes à acheter un logement. Toutefois, le dispositif va prendre fin au 31 décembre 2019, sauf pour les zones A, A bis et B1, caractérisées par une forte tension locative. Fin du PTZ au 31 décembre 2019 dans les zones B2 et C Jusqu’en fin 2019, le prêt à taux zéro reste accessible aux ménages qui souhaitent réaliser une opération immobilière sur le segment du neuf dans les zones B2 et C qui regroupent quelque 34 000 communes moyennes et périurbaines ainsi que les communes plus rurales. Les professionnels du marché leur conseillent de privilégier les villes proches des grandes agglomérations. Si PTZ se destine principalement à favoriser les acquisitions dans le neuf, il permet également de s’offrir un logement ancien à condition d’y entreprendre des travaux de réhabilitation dont le montant représente au minimum 25 % du coût total de la transaction. Les conditions d’éligibilité au PTZ Les bénéficiaires peuvent financer entre 20 % et 40 % du prix d’un bien bien destiné à servir de résidence principale, mais une limite a été instaurée en fonction du secteur géographique visé et de la composition du foyer. Un simulateur est mis à la disposition des internautes sur le site officiel de l’administration française (Service-Public) pour se faire une idée du montant auquel ils peuvent prétendre. Important Des conditions de revenus sont également imposées pour avoir droit à cette aide réservée aux primo-accédants. Par exemple, les ressources annuelles d’une famille de quatre personnes qui envisage un achat en zone C ne doivent pas dépasser 48 000 euros, tandis qu’en zone A, pour le même cas, le seuil est fixé à 74 000 euros. Pour un prêt souscrit en 2019, la banque considère les revenus de 2017 mentionnés sur l’avis d’imposition 2018. Suppression du PTZ : un frein à l’accès à la propriété des ménages modestes Pour les professionnels du marché, cette décision de recentrer le prêt sans intérêt sur les secteurs géographiques à très forte demande locative risque de priver de nombreux ménages de tout accès à la propriété. Important Déjà en 2018, le nombre de PTZ distribué a fortement diminué, passant de 122 000 à seulement 72 000 en un an. Ces potentiels acquéreurs doivent toutefois se dépêcher, car un achat immobilier est une démarche de longue haleine. De plus, les conditions de crédit sont encore très attractives, les acteurs du secteur n’anticipant une éventuelle remontée des taux d’intérêt qu’au cours du deuxième semestre 2019.