D’après le dernier Baromètre LPI-SeLoger, la hausse des prix des logements anciens a ralenti en 2018 à travers la France. Le taux de progression au niveau national n’a en effet été que de +3,5 %, ce qui représente 0,6 point de pourcentage en moins par rapport aux +4,1 % observés l’année précédente. Quant au prix d’achat d’un bien, il tourne autour de 244 000 euros, mais de fortes disparités sont constatées d’une ville à l’autre. Des écarts de surface considérables d’une ville à l’autre Pour un budget de 244 000 euros, les candidats à l’accession à la propriété ne peuvent pas s’offrir la même superficie en fonction de la ville ciblée. Dans la capitale, ville la plus chère de l’Hexagone en matière d’immobilier, le nombre de mètres carrés doit se contenter d’un logement sept fois moins vaste que celui qu’il est possible d’acquérir à Saint-Étienne, situé à l’autre extrémité du classement. Important Ainsi, l’acheteur parisien ne peut financer que 24 m² en moyenne dans tous les arrondissements alors qu’à Saint-Étienne, il peut viser un bien de 160 m2. Bordeaux, ville la moins abordable de province en termes d’immobilier Important Parmi les grandes villes de province, Bordeaux est celle qui offre le pouvoir d’achat le plus faible aux acquéreurs potentiels, puisque 244 000 euros correspondent au coût de 51 m² seulement. À Lyon et Nice, pour la même somme, les futurs propriétaires peuvent prétendre respectivement à 2 m² et 7 m² supplémentaires. Pour acheter un appartement familial d’une surface supérieure de 70 m² sans y consacrer plus de 250 000 euros, il est préférable de se tourner vers Toulouse, Nantes, Lille ou encore Rennes. Le repli du volume de transactions risque de se poursuivre en 2019 Le Baromètre LPI-SeLoger révèle également que les augmentations de prix les plus marquées en 2018 ont été recensées à Pessac, à quelques kilomètres de Bordeaux (+20 %), Montreuil dans le département 93 en Île-de-France (+13,1 %) et Limoges (+12,8 %). Selon certains économistes, dans plusieurs villes, l’envolée des prix les a portés à des niveaux trop élevés au regard de la solvabilité des acquéreurs. Pourtant, les taux d’intérêt des prêts à l’habitat sont toujours très attractifs, avec une moyenne de 1,44 % pour toutes les durées d’emprunt. La conséquence est une diminution de 5,8 % du volume de ventes, et selon les courtiers immobiliers, la reprise n’est pas à l’ordre du jour en 2019.