Une de nos récentes études révèle une évolution notable du profil type des Français qui ont souscrit un crédit immobilier en 2018. Leurs revenus moyens, notamment, ont fortement diminué, descendant sous le seuil des 5 000 euros. La moyenne d’âge a également reculé, tandis que la part des emprunteurs jeunes augmente continuellement. Un emprunteur type plus jeune, mais aux revenus plus faibles Important De 5 134 euros par mois en 2017, le revenu net moyen des ménages qui ont contracté un prêt pour acheter un logement est tombé à 4 376 euros. En 2016, ils disposaient de 5 500 euros. D’après nos statistiques, c’est le repli le plus marqué jamais enregistré au cours des cinq dernières années. Un autre critère essentiel concernant l’emprunteur type a connu une nette évolution : l’âge moyen, également en baisse. Important En effet, en un an, il a diminué de 0,9 an, pour s’établir à environ 36 ans en 2018. Ce changement est dû à l’accroissement de la part de clients plus jeunes au sein de la population des candidats à l’accession à la propriété. Celle des moins de 35 ans s’élève à 43 %, et 23 % des souscripteurs de prêt à l’habitat ont moins de 30 ans. L’afflux des primo-accédants, plus jeunes et aux revenus plus faibles, est dû à la politique commerciale des banques, qui ont assoupli leurs conditions d’octroi de crédits, mais surtout à la faiblesse des taux d’intérêt, qui se maintiennent à des seuils historiques. Le montant moyen des transactions fait exception avec une hausse à 234 162 euros contre 230 867 euros un an plus tôt à cause de l’envolée des prix. Pour financer une telle opération, les ménages empruntent environ 216 662 euros. Le cas particulier de l’acheteur immobilier parisien Les personnes qui s’offrent un bien à Paris présentent un profil différent des emprunteurs du reste de la France. En premier lieu, leur revenu net moyen a grimpé à un niveau record de 8 259 euros, ce qui représente près du double de celui observé sur l’ensemble du territoire. L’écart est également énorme en termes de montant des transactions. En effet, alors que le budget à prévoir dans des villes telles que Montpellier et Lille n’est que de 250 000 euros en moyenne, il grimpe à 360 000 euros à Lyon et culmine à 500 000 euros dans la capitale.