Les conditions de prêt toujours très favorables incitent un nombre croissant de Français à emprunter davantage, et sur durées plus longues. Le montant de l’emprunt a augmenté sensiblement, tout comme celui de la transaction, même si des disparités régionales demeurent. L’observation du profil des emprunteurs montre un rajeunissement et une baisse de leur revenu moyen et de leur apport personnel. Augmentation du montant de l’emprunt Entre 2016 et 2017, les taux de crédit immobilier ont légèrement augmenté, mais restent proches des seuils historiques atteints l’année dernière. Cette évolution encourage les ménages à concrétiser leur projet d’acquisition, ce qui se traduit par un bond de près de 17 000 euros de l’emprunt moyen, à 216 633 euros. Par rapport à 2015, le montant de l’emprunt souscrit par les Français est supérieur de 35 000 euros, notamment parce que les prix ont explosé ces dernières années dans de nombreuses villes. Néanmoins, grâce à la baisse des taux (-0,80 % sur la période), la majoration de la mensualité reste limitée à 110 euros. Disparités importantes entre les régions En ce qui concerne les transactions, la moyenne s’inscrit également dans une tendance haussière. Avec 10 000 supplémentaires, son montant grimpe à 230 867 euros. Il faut toutefois noter des disparités régionales importantes, qui sont d’ailleurs en train de s’accentuer. Ainsi, dans la région parisienne, elle frôle les 300 000 euros (299 149 euros), presque le double des 160 698 observés en Normandie par exemple, et nettement au-dessus de la moyenne nationale. Profil des emprunteurs en 2017 L’âge moyen du souscripteur de crédit immobilier en 2017 baisse légèrement, à 36,9 ans. Sur l’ensemble des emprunteurs, les jeunes sont majoritairement représentés avec 45 % de demandeurs de moins de 35 ans et 25 % qui ont moins de 30 ans. Cette évolution du profil type explique la diminution de 300 euros du revenu moyen des emprunteurs constatée par les professionnels du marché sur un an. Sur cet aspect aussi, des écarts régionaux importants existent, l’Île-de-France tirant la moyenne vers le haut. Quant à l’apport personnel moyen fourni par les emprunteurs, il diminue pour la troisième année consécutive. De 20 729 euros en 2016, il est tombé à 14 234 euros cette année. Ainsi, pour une transaction moyenne de 230 000 euros, l’apport de 6,5 % suffit tout juste à couvrir les frais annexes au prêt.