Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) fait état d'une situation préoccupante sur le marché du neuf. Les ventes totales de logements neufs au premier trimestre chutent de plus de 20%, par rapport à l’année précédente. Lors d’une conférence de presse mercredi 25 mai, Pascal Boulanger, président de la FPI, juge que « la situation est vraiment grave ». En effet, selon le dernier observatoire de la FPI pour le premier trimestre 2022, une baisse de 20,2 % de ventes de logements neufs est constatée par rapport à la même période l’an passé. Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle s’est amorcée dès 2018, et continue donc sa progression. Aussi, le nombre de logements neufs mis en vente atteint son niveau historiquement le plus bas depuis la création de l’observatoire FPI en 2012, avec une baisse de 30,5%. Afin de pallier cette situation, la réalisation de simulations pour un crédit immobilier est toujours possible. Une tension aux facteurs multiples Comme le révèle l’étude, au premier trimestre environ 24 100 transactions étaient signées par des particuliers pour des logements neufs. Si ce type de logement se raréfie, c’est pour plusieurs raisons selon Pascal Boulanger. Ces mauvais résultats sont dus notamment à l’insuffisance de construction d’une part, et à la frilosité des maires en matière de construction. En effet, « une énorme absence de signatures de permis de construire », serait la principale raison selon la FPI, qui estime que les maires sont de moins en moins enclins à délivrer des autorisations. Par ailleurs, la guerre en Ukraine est un facteur ne favorisant pas non plus le développement de constructions neuves. Sans compter que l’État met en place également de nouvelles normes environnementales, qui nécessitent des matériaux plus performants et donc plus onéreux. Les chaînes d'approvisionnement en matières premières sont chamboulées, et les prix de l’énergie flambent. Ce qui impacte fortement le secteur du bâtiment. Enfin, le « taux d'usure » qui est défini chaque trimestre par la Banque de France et qui permet de déterminer le seuil au-dessus duquel un prêt bancaire ne peut être accordé, pose problème. Avec la remontée rapide des taux d'intérêt, de nombreux emprunteurs voient leur dossier refusé et leur projet mis en attente car dépassant ce taux. Du fait de la situation actuelle exceptionnelle, plusieurs professionnels du secteur ont demandé à revoir les méthodes de calcul de ce taux ou à le geler. Pascal Boulanger a demandé pour sa part à la Banque de France et au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, de passer à une actualisation mensuelle.