Les appartements continuent de résister malgré l’appétence pour les maisons en Île-de-France

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 21 février 2022 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 21 février 2022 09:33 par la Rédaction Meilleurtaux

L’évolution est quasi-identique en ce qui concerne les ventes des appartements de 2021. La pandémie du Covid-19 est loin d’avoir favorisé leur déclin en Île-de-France. Les chiffres se rapprocheraient même de celles d’avant la crise sanitaire pour les maisons. Le contexte devait pourtant contribuer à leur croissance. L’explication se trouverait dans le prix et la structure du parc immobilier.

32 % des transactions immobilières réalisées en Île-de-France en 2021 concerneraient des maisons individuelles. Le chiffre relaterait un record, mais ce ne serait pas la première fois que la région enregistre une telle proportion. Le même niveau aurait été observé en 2020, l’année où les Français étaient nombreux à avoir échangé leurs appartements contre une maison. Cette même proportion aurait également été enregistrée en 2016 avant même qu’il y ait la pandémie du Covid-19.

Les logements individuels n’auraient donc pas le succès attendu bien que le contexte leur soit favorable. En parallèle, les appartements garderaient une certaine notoriété alors que les prévisions annonçaient leur déclin. Tout ceci aurait une explication.

Un prix qui n’est pas toujours accessible à tous

À Paris, les maisons ne représenteraient que 1 % des transactions parmi les 36 000 ventes réalisées en 2021. La situation s’inverse même dans la Petite Couronne où les appartements sont privilégiés. Elles constituent 88 % des logements vendus dans les Hauts de Seine. Leur part est de 75 % et 69 % respectivement pour le Val de Marne et Seine Saint Denis.

Les logements individuels auraient plus de succès dans la Grande Couronne où leur part est de 50 % en moyenne. Elle est de 46 % dans les Yvelines et atteint 61 % en Seine-et-Marne.

Pour Me Charles Flobert, notaire exerçant à Saint-Maur-des-Fossés, cette faible proportion est liée à l’évolution du parc en Île-de-France. Des milliers d’appartements auraient vu le jour en 2021, et parallèlement, des maisons ont été démolies dans la Petite Couronne. Ces démolitions auraient d’ailleurs été effectuées en vue d’édifier des logements collectifs. Les dispositifs comme le Pinel pourraient en même temps favoriser ces constructions. La loi Pinel donne accès à des avantages fiscaux aux investisseurs locatifs. Plusieurs plateformes en ligne permettent d’évaluer la réduction obtenue selon sa situation grâce à un outil pour loi pinel simulation.

Me Thierry Delesalle, notaire à Paris, relie pour sa part ces chiffres au prix des maisons. Ils ne seraient pas accessibles à tous et contraignent certains ménages à s’orienter vers les appartements malgré leur souhait.

Une situation différente des prévisions

Les données relevées font état de 56 000 maisons vendues en Île-de-France en 2021. Les chiffres se rapprochent du record enregistré en 2019 avec environ 57 000 logements individuels vendus. Leur nombre aurait progressé de 8,5 % de 2020 à 2021. Malgré cette croissance, ils ne semblent pas impacter le marché des logements collectifs. 121 000 appartements auraient été vendus en 2021 pour une croissance de 7,7 % en un an.

Les appartements seraient loin d’avoir perdu leur notoriété selon les chiffres relevés. D’ailleurs, les statistiques montreraient une situation encourageante alors que les prévisions n’étaient pas en leur faveur. Cela fait 4 ans que les observateurs parlent d’une baisse de l’attrait pour ces habitations. Elles semblent néanmoins résister à ce déclin, en tout cas pour l’Île-de-France.

La part des appartements dans les ventes aurait été de 70 % cinq ans auparavant. Le niveau actuel ne s’en éloigne pas, se situant aux environs de 68 %. Les maisons auraient en revanche connu une hausse de 2 points seulement en de 2017 à 2021. Leur part serait passée de 30 % à 32 %.

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La rédaction Meilleurtaux