De manière progressive, le secteur immobilier se remet des répercussions de la crise sanitaire. Dans un contexte de faible taux d’intérêt profitable aux emprunteurs, le nombre de prêts immobiliers s’est redressé dans l’Hexagone en 2021. Pour 2022, la situation reste à voir, plusieurs préconisations du Haut Conseil à la stabilité financière devenant contraignantes. Pour la filière immobilière tricolore, l’année qui vient de commencer marque un virage. Depuis début janvier dernier, plusieurs recommandations du HCSF (Haut Conseil à la stabilité financière) aux banques ont acquis force obligatoire. Le tout avec des sanctions à la clé en cas de manquement. Dans certains cas, la durée d’endettement est ainsi plafonnée à 27 ans. Le taux d’effort, lui, est limité à 35 % au maximum. Ce taux est obtenu en rapportant la somme des dépenses relatives au logement aux revenus du ménage. Les organismes créanciers sont toutefois autorisés à contrevenir à ces critères pour deux emprunts sur dix, sous certaines conditions. Le taux d’apport personnel moyen a progressé durant l’année dernière Ces dérogations doivent porter sur : Les primo-accédants, à 30 % ; L’achat d’une résidence principale, à 80 %. Pour connaître son éligibilité au regard de ces critères, l’on peut effectuer une simulation prêt immobilier. Dans une étude, l’Observatoire Crédit Logement/CSA, dévoile l’impact de cette mesure sur la portion de l’apport personnel des débiteurs, plus conséquente. Selon la société de financement spécialiste du cautionnement des crédits immobiliers dédiés aux habitations des particuliers : Au quatrième trimestre 2021, le taux d'apport personnel moyen était de 25,5 % supérieur à son niveau du quatrième trimestre 2019, lorsque le marché était au zénith et le taux d'apport au plus bas. Pour arriver à cette conclusion, elle s’est référée à des critères tels que : La valeur du logement ; La capacité de l’emprunteur à s’acquitter de sa dette. L’organisme se vante de se porter caution de près de 33 % des crédits immobiliers. Les prêts attribués en 2021 étaient plus nombreux qu’en 2020 L’Observatoire Crédit Logement/CSA a aussi révélé qu’en 2021, le nombre d’emprunts immobiliers est reparti à la hausse dans l’Hexagone. Ceci dans un contexte de faible taux en faveur des emprunteurs. Dès le début du printemps dernier, indique l’entreprise de garantie de ces prêts, la demande a rebondi. En 2021, le nombre de crédits octroyés a évolué de +4,6 % comparé à l’année précédente. Ce redressement doit toutefois être regardé avec du recul, sachant qu’en 2020, un fort repli de 18,1 % a été enregistré. Une conséquence de la survenance de l’épidémie de Covid-19. Au total, les offres consenties en 2021 accumulent un montant de 190 milliards d’euros, hors : Crédits relais ; Rachats de prêt ; Renégociations. Bien que provisoire, ce chiffre supplante déjà celui d’il y a trois ans, à 189,8 milliards d’euros. Cette amélioration s’explique d’une part par la bonne dynamique du marché immobilier tricolore pour les habitations tant anciennes que neuves. D’autre part, elle découle également de l’ extrême faiblesse des taux d’intérêt. L’Observatoire Crédit Logement/CSA avance que les banques gardent les taux d’intérêt à des plafonds exceptionnellement avantageux. Et cela malgré l’accroissement des risques d’insolvabilité de certains emprunteurs et la relance de l’inflation.