Les entreprises de courtages et les banques ont publié les premiers chiffres de 2022 en matière de taux d’emprunt immobilier. Il en ressort que cette année, le contexte de faibles taux observés en 2021 pourrait bien se prolonger. Ainsi, les ménages avec un apport conséquent, des revenus élevés, etc., devraient pouvoir obtenir un taux d’intérêt inférieur à 1 %. Pour les emprunteurs immobiliers, l’année dernière a laissé une forte impression en matière de taux d’intérêt. Parfois, les banques ont encore attribué des crédits inférieurs à 1 % en 2021. Pour l’année en cours, les meilleurs profils devraient pouvoir profiter de conditions tout aussi attrayantes, peu importe la durée d’emprunt. D’après un courtier immobilier, les ménages les plus chanceux pourront se voir octroyer 0,95 % sur 25 ans. Sur 20 ans et 15 ans, il est possible de décrocher respectivement 0,75 % et 0,55 %, poursuit-il. De quoi emprunter davantage ou affaiblir notablement le coût global de ses mensualités et de son prêt immobilier. Les banques devraient conserver une politique de taux offensive Cette agressivité des banques sur le plan des taux s’explique par la concurrence démesurée existant entre les différentes enseignes. Pour séduire de nouveaux consommateurs, le crédit immobilier représente un produit à prendre obligatoirement en compte. D’ailleurs, de meilleurs taux de prêt sont fréquemment offerts à condition que le ménage domicilie ses revenus auprès de la banque. Un professionnel du secteur souligne la présence d’un autre facteur de taille : La plupart des banques ont des objectifs de production de crédits équivalents à 2021 qui est une année record. (...) Elles devraient en 2022 maintenir une stratégie de taux offensive dans un contexte de concurrence interbancaire toujours aussi forte. En revanche, la réalité s’annonce différente concernant les profils jugés plus risqués par les banques. Cette année, celles-ci devront renforcer leur politique d’octroi d’emprunt et suivre scrupuleusement les décisions du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière). Mis à part pour quelques rares dérogations, la capacité d’emprunt des requérants sera limitée à : 35 % pour le taux d’endettement, assurance incluse ; 25 ans en termes de durée. La même dynamique de 2021 devrait être enregistrée en 2022 Cette situation pourrait désavantager : Les petits investisseurs dans l’immobilier de location ; Les primo-accédants à propriété de leur résidence principale ; Les ménages les plus modestes. Certes, les établissements bancaires gardent une petite marge de manœuvre. Mais vraisemblablement, ils y recourent en premier lieu pour les meilleurs profils. En conséquence, l’accès à l’emprunt immobilier pourrait se compliquer. Cependant, la dynamique de l’année 2022 devrait s’aligner sur celle de 2021 en termes de taux d’intérêt. Les premiers barèmes dévoilés par les banques et les courtiers au mois de janvier 2022 tendent vers cette prévision. D’après ces données, les taux moyens oscilleront entre : 1,40 % et 1,10 % sur 25 ans ; 1,15 % et 0,91 % sur 20 ans. Sur 15 ans, il faut se préparer à des conditions de l’ordre de 1 % à 0,75 %.