Le constat provient de la note de conjoncture communiquée récemment par les notaires de France. La progression concernerait autant les maisons que les appartements. Les données demanderaient toutefois à être maniées avec précaution. En effet, l’amélioration des logements mis en vente ne signifierait pas automatiquement une évolution dans le parc immobilier français. Le gouvernement a récemment fait part de sa satisfaction au vu des progrès réalisés en France. Les subventions mises en place auraient en effet servi plus souvent qu’il ne l’aurait espéré. Le nombre de travaux réalisés et financés avec MaPrimeRénov aurait ainsi dépassé l’objectif initialement fixé. Ceci pourrait ainsi expliquer les améliorations constatées par les notaires de France. Leur étude s’est portée sur les ventes conclues au cours des dix dernières années. Soit de 2011 à 2021. Ils se sont penchés sur les résultats des diagnostics de performance (DPE) réalisés sur les logements vendus. Les résultats montrent une baisse significative de la part de biens énergivores. 750 000 logements rénovés Sont considérés comme énergivores les logements qui obtiennent une classe E, F ou G à l’issue d’un diagnostic de performance énergétique. Les professionnels indiquent néanmoins que la réduction de leur nombre dans les ventes ne signifie pas qu’ils se font rares en France. Deux explications ont été avancées pour éclaircir ce propos. D’abord, parce que le parc immobilier a connu des évolutions en 10 ans. Les nouvelles constructions seraient de plus en plus nombreuses à s’aligner sur les normes en vigueur. En parallèle, les logements se trouvant dans un état de dégradation auraient pu être détruits. On note ainsi l’existence de deux parcs bien distincts qui sont difficilement comparables. Par ailleurs, les propriétaires de biens énergivores ont la possibilité de choisir de les garder au lieu de les vendre. Le manque de moyens financiers pour l’acquisition d’une meilleure habitation pourrait les pousser à agir ainsi. Ce constat pourrait également mettre en cause les données issues des DPE. Le gouvernement a toutefois fait part d’une progression des travaux subventionnés avec le dispositif MaPrimeRénov. Comme le PTZ (Prêt à taux zéro), il permet de financer des travaux de rénovation énergétique. Les chiffres communiqués font état de 750 000 travaux réalisés sur des logements en France en 2021. Cette tendance pourrait être le fruit d’une prise de conscience collective. Tout comme elle peut être due aux nouvelles réglementations adoptées dans l’Hexagone. Une hausse du nombre d’appartements moins énergivores En effet, les autorités françaises ont mis en place une disposition interdisant la mise en location des biens énergivores. Cela concerne les logements classés G, F et E qui seront exclus du marché locatif respectivement en 2025, 2028 et 2034. De lourds investissements attendraient ainsi les propriétaires bailleurs concernés qui souhaitent rester éligibles. En effet, les travaux permettant de changer de classe énergétique coûteraient des dizaines de milliers d’euros. Les professionnels du secteur soulignent que le dispositif MaPrimeRénov est loin d’y contribuer pour l’heure. 70 % des demandes réalisées actuellement seraient liées à un remplacement du système de chauffage. Seulement 26 % d’entre elles seraient destinées à une amélioration de l’isolation. Les chiffres relevés par les notaires de France reflèteraient néanmoins une amélioration. L’étude menée relève : Une hausse de 16 points de la part des appartements portant les étiquettes de A à D sur le marché. Ils auraient représenté 50 % des biens vendus en 2011 contre environ 66 % en 2021 ; Une diminution de la proportion des appartements classés E à D. Elle est passée de 50 % en 2011 à moins de 34 % en 2021 ; Un recul du nombre d’appartements de classe E à G. La baisse se situe entre 3,5 points pour les biens classés G et 6,9 points pour ceux qui portent l’étiquette F. L’étude notariale fait part d’ une décroissance aussi significative pour les maisons. Les biens classés E à G auraient représenté 50,3 % des logements sur le marché en 2011. Cette proportion est passée à 38 % en 2021.