Les informations relevées en ce mois de février 2022 montre que le taux d’emprunt a progressé de quelques centimes. C’est le cas auprès de la plupart des banques selon les données recueillies par les professionnels du courtage en crédit. Cette croissance s’expliquerait par l’inflation qui marque ce début d’année. Elle serait néanmoins maîtrisée indiquent des experts des prêts bancaires. Le marché du crédit immobilier pourrait connaître un changement en France dans les mois à venir. Le taux d’emprunt aurait évolué pendant que les règles d’octroi se durcissent. Ce resserrement concernerait notamment les demandes de prêt pour un logement considéré telle une passoire thermique. Il s’agit des biens qui ont obtenu la classe E, F ou G à la suite d’un diagnostic de performance énergétique. Faut-il alors s’attendre à la fin d’un crédit facile d’accès ? Les sociétés de courtage immobilier sont unanimes sur la croissance du taux d’intérêt portée par l’inflation. Les experts qui connaissent le marché des prêts immobiliers se montrent toutefois rassurants. Un taux d’inflation à 2,9 % Les logements énergivores sont les premiers à avoir subi le durcissement des conditions d’octroi de crédit. Il s’agirait d’une précaution pour les banques qui craignent de devoir prendre en charge un bien dont la valeur diminue. En conséquence, elles évalueraient désormais la capacité à mener les travaux pour les investisseurs locatifs. Elles ont en revanche renforcé les exigences pour les apports personnels dans le cas d’une résidence principale L’emprunteur serait aujourd’hui tenu de fournir un montant équivalent à 15 à 25 % du crédit contre 10 % en général. En dépit de ces mesures, les experts du secteur rejettent l’idée d’une augmentation forte et durable. Le coût de crédit immobilier pourrait évoluer selon eux, mais sans dépasser 20 à 30 centimes de plus. L’immobilier resterait en outre un investissement sécurisant dans un contexte marqué par une crise sanitaire et l’inflation. Les Français doivent seulement ajuster leurs placements. L’idée serait de trouver une solution alternative entre les investissements au rendement limité et le besoin de maîtriser l’inflation. Les estimations communiquées par l’Insee montrent que l’inflation a évolué de 2,9 % en un an en janvier 2022. Certaines sociétés de courtage considèrent que cette progression est à l’origine des révisions du coût du crédit immobilier. À cela s’ajouterait l’augmentation permanente des OAT 10 ans (Obligations assimilables du trésor) depuis début 2022. Elles auraient passé l’étape du taux négatif et se situent actuellement à leur niveau de 2019, à 0,75 %. 15 centimes de plus en moyenne Les experts du marché des crédits immobiliers ne veulent cependant pas limiter l’explication au rebond des OAT 10 ans. De plus, la Banque centrale européenne encouragerait les banques à distribuer des prêts pour relancer l’économie. En effet, la pandémie du Covid-19 a incité les ménages à épargner. Les banques auraient en conséquence davantage de liquidités. Or, le taux directeur pour leur versement auprès de la BCE est de – 0,50 % à ce jour. Si elle existe, la part d’influence des OAT sur le taux des crédits serait moindre. Cela concernerait les établissements contraints d’emprunter auprès des institutionnels à défaut d’avoir des ressources suffisantes. Ainsi, pour les experts du secteur, le taux prêt immobilier a plutôt bondi en raison de la revalorisation du livret A. Elle est passée de 0,5 à 1 % début février 2022. Deux sociétés de courtage immobilier ont déjà fait part d’une augmentation du taux pour ce mois de février 2022. Elle a été observée à partir des baromètres communiqués par les banques partenaires. La première indique une hausse moyenne de 15 centimes, quelle que soit la durée du prêt. Bien que certains indicateurs demeurent stables, seul un établissement de crédit aurait un taux encore en baisse. Pour un crédit d’une durée de 20 ans, le taux se situerait à 1,10 %. Ce chiffre relaterait une croissance de 10 centimes entre janvier et février 2022. Les meilleurs profils obtiendraient un taux de 0,65 %. Chez un autre courtier, le taux a progressé de 0,1 % en un mois.