Cette rentrée 2020 ne ressemble à aucune autre, puisqu’elle survient après une crise sanitaire inédite et une période de confinement qui a bouleversé le quotidien et modifié le comportement de chacun. Les secteurs d’activité réagissent différemment à l’après-crise et, dans la relance, l’immobilier semble avoir une longueur d’avance sur les autres, à en juger par les chiffres dévoilés depuis le déconfinement. Le marché de la location a le vent en poupe Pendant le confinement, bon nombre de Français ont fait part de leur souhait de changer de cadre de vie dès lors que les circonstances le permettent. Nombreux sont ceux qui ont effectué une simulation de prêt immobilier pour analyser la faisabilité de leur projet. Mais près de 3 mois après la fin du confinement, certes l’envie de déménager est toujours là pour les ménages, mais faute de moyens, nombreux sont ceux qui optent plutôt pour la location. Immédiatement, les agences immobilières ont été prises d’assaut, certaines d’entre elles enregistrant des dossiers de candidature six fois supérieurs à ceux enregistrés l’année dernière à la même époque. La nouvelle dynamique observée par le marché de la location est également illustrée par le nombre de visites qui ont été effectuées depuis la sortie de confinement. Pour plusieurs agences, le chiffre de 2019 à la même période est à multiplier par deux. ImportantLa plus grande particularité de cette rentrée est que, parallèlement à la demande, l’offre est aussi au rendez-vous. Plus qu’avant, les investisseurs en locatif estiment que l’immobilier est la meilleure valeur refuge. De plus, les taux d’emprunts restent à ce jour relativement bas. En Ile-de-France, le nombre de biens disponibles à la location a doublé. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’offre s’est enrichie de 80 % en l’espace d’un an. La demande, quant à elle, a bondi de +500 %. Airbnb fait un peu de place aux bailleurs classiques La plateforme Airbnb se spécialise surtout dans les locations courte durée. Or, la clientèle de cette rentrée est majoritairement composée d’étudiants, lesquels sont donc en quête d’un logement pour au moins une année. Airbnb s’est alors résolu à restituer aux propriétaires bon nombre d’appartements meublés qu’il louait aux vacanciers (aux abonnés absents à cause de la pandémie). Les propriétaires se sont empressés de mettre leur bien sur le marché de la location classique, enrichissant au passage une offre déjà bien fournie.