Sur fond de crise économique et sociale, le marché immobilier est en train de se gripper et la production de crédits recule. De nombreux acquéreurs potentiels ont dû renoncer à leurs projets, faute de pouvoir trouver des financements. En effet, les banques continuent de durcir les conditions d’octroi en refusant les dossiers jugés risqués : ceux des primo-accédants, notamment les personnes travaillant dans les secteurs malmenés par la crise, et ceux des séniors et des personnes présentant des risques aggravés de santé. D’autre part, l’incertitude concernant l’avenir financier ou professionnel ainsi que la crainte d’une deuxième vague de covid -19 ont dissuadé les acheteurs de sauter le pas. Les taux en baisse pour le mois de septembre Afin de booster un peu la demande, les organismes de crédit ont baissé légèrement les taux d’emprunt immobilier pour le mois de septembre. Le repli est : de -0,02 % pour les prêts sur 20 ans (1,19 % contre 1,21 % en août) ; de -0,01 % pour les autres durées (0,79 % sur 10 ans, 1,04 % sur 15 ans et 1,46 % sur 25 ans). En parallèle, les emprunteurs doivent fournir un apport pouvant couvrir jusqu’à 15 % du montant total du projet. ImportantCette exigence entraîne l’exclusion des primo-accédants travaillant dans les secteurs d’activité malmenés par la crise comme l’aéronautique ou le tourisme, mais aussi les personnes jugées à risque à cause de leur âge ou de leur santé (les séniors et les personnes affectées par plusieurs pathologies). D’ailleurs, ces profils sont contraints de garantir leur emprunt avec des surprimes s’ils veulent obtenir un accord pour leurs dossiers. Mais parfois, celles-ci engendrent le dépassement du taux d’usure, et de ce fait, le refus du crédit. Le marché des résidences secondaires affiche une croissance soutenue À la différence des primo-accédants, les emprunteurs qui souhaitent acquérir une résidence secondaire accèdent plus facilement au crédit immobilier. Disposant de revenus confortables, ceux-ci veulent accélérer la réalisation de leurs projets d’acquisition. Le nombre de dossiers relatifs à l’achat de ce type de bien se multiplie, et les courtiers tablent sur la poursuite de cette tendance pour les mois à venir. D’ailleurs, la crainte d’une nouvelle vague d’épidémie contribue à la croissance du marché des résidences secondaires.