Comme la majorité des villes françaises, Toulouse a également connu une forte effervescence de son marché immobilier après le confinement. Alors que les spécialistes tablaient sur une baisse des prix, ceux-ci ont gagné encore plus de hauteur : une augmentation de +8,9 % a été enregistrée pour les appartements anciens et +6,7 % pour les maisons. 5 000 euros le mètre carré, du jamais vu à Toulouse Après le confinement, bon nombre de ménages toulousains ont cherché à concrétiser leur projet immobilier. Cet engouement a produit un effet auquel les différents observateurs ne s’attendaient pas. Au lieu de baisser comme ils le prévoyaient, du fait de la crise économique qui menaçait après les deux mois de confinement, les prix des biens immobiliers ont progressé de manière spectaculaire dans la ville rose. Tellement spectaculaire qu’ils atteignent des sommets inédits sur le marché de l’ancien. ImportantEn effet, la barre symbolique des 5 000 euros le mètre carré a été franchie pour la première fois. Trois quartiers en sont concernés, à savoir Saint-Georges, Capitole et Saint-Étienne. Un fait encore plus marquant : l’inflation du prix immobilier s’écrit à deux chiffres dans 20 quartiers toulousains. Pour retrouver une situation similaire, il faut remonter à quinze ans passés. Mais en moyenne, l’augmentation est : de +8,9 % sur un an pour les appartements anciens ; de +6,7 % pour les maisons. La ferveur devrait bientôt retomber Malgré la bonne dynamique du marché immobilier post-confinement, les professionnels du secteur sont convaincus que la ferveur s’essoufflera. La crise économique résultant des deux mois d’inactivité aura forcément un impact sur la situation financière des ménages. Ajouté à cela le durcissement des conditions d’octroi de crédit et les dispositions prises par les banques pour limiter les risques. Tout ceci contribuera à exclure une bonne partie des candidats à l’accession, faute de dossier solide. Les maisons, un rêve souvent irréalisable Les maisons individuelles avec espace extérieur sont devenues l’objet de toutes les convoitises. Mais pour beaucoup de candidats à l’accession, cette quête risque d’être vaine. Le prix moyen d’une maison s’élève aujourd’hui à 247 000 euros à Toulouse. En petite couronne, à moins de travaux importants, il est devenu impossible d’acheter une maison à moins de 250 000 euros. Dans les quartiers les plus prisés, il faut même débourser jusqu’à 460 000 euros (463 500 euros dans le quartier de Balma) pour devenir propriétaire d’une maison. Pour rajouter encore plus de difficultés, notamment pour les primo-accédants qui sont poussés vers l’extrême périphérie de la ville (où il est possible de trouver des maisons à moins de 237 000 euros), les frais de notaire constituent une part importante de budget, à moins de se positionner sur un bien neuf.