L’année dernière, les taux des crédits immobiliers étaient descendus à des niveaux inédits, poussant les ménages à concrétiser leur projet sans trop craindre une éventuelle défaillance dans le remboursement. Mais la crise sanitaire est passée par là et la donne a complètement changé. Aujourd’hui, bon nombre de ménages sont en situation de surendettement, principalement à cause de leur emprunt immobilier. Un dossier de surendettement sur six est lié au crédit immobilier Alors que bon nombre de courtiers et autres professionnels de l’immobilier avaient élevé la voix contre les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) visant à durcir l’octroi de crédits immobiliers, force est aujourd’hui de constater que le régulateur avait en partie raison ; même s’il n’avait pas anticipé la crise sanitaire liée à la Covid-19. En effet, plus que tout autre type de prêt, le crédit immobilier est responsable de nombreux cas de surendettement. ImportantLa baisse des revenus et le chômage partiel engendré par le confinement n’y sont pas étrangers. Le HCSF avait déjà essayé de lutter contre ce fléau en limitant le taux d’endettement à 33 % et en interdisant aux ménages de s’endetter sur plus de 25 ans. Au moment de l’émission de ces recommandations, le régulateur avait essuyé quelques critiques de la part des professionnels de l’immobilier, ces derniers l’accusant d’exclure du marché une proportion importante de porteurs de projet alors que le taux de défaillance était très bas. Important Aujourd’hui, la majorité des dossiers de surendettement déposés récemment comportent un endettement immobilier. Plus précisément, celui-ci est présent dans un cas de surendettement sur six. Pendant longtemps, ce sont les crédits à la consommation qui ont le plus contribué à la faillite des ménages, mais depuis la fin du confinement, la consommation peine justement à reprendre et cela se ressent sur la production de ce type de crédits. Les recours au rachat se multiplient Pour assainir autant que faire se peut leur situation financière, les ménages tentent de négocier des rachats de crédit auprès des organismes spécialisés, de manière à obtenir un report d’échéance ou bien une diminution du montant des mensualités. Mais là encore, les négociations sont compliquées. Également ébranlées par la crise, les banques évitent de courir des risques avec davantage de créances douteuses.