Sur le marché de l’immobilier neuf, la demande reste forte, mais malheureusement, l’offre ne suit pas. De plus, les crédits immobiliers sont devenus difficiles à obtenir, en particulier pour les primo-accédants. En effet, alors qu’ils constituent actuellement 60 % des acheteurs potentiels, ces derniers éprouvent toute la peine du monde à concrétiser leur projet. Pour eux, l’accès au financement bancaire s’apparente à un véritable parcours du combattant. Une motivation présente Depuis la levée du confinement, le marché immobilier connait une très bonne dynamique qui a surpris les analystes. Les ménages français ont voulu changer de cadre de vie et ont cherché à acquérir des surfaces plus grandes avec, si possible, un espace extérieur. Toutefois, la réalité n’est pas tout à fait le même pour le marché de l’ancien et celui du neuf. Si le premier a le vent en poupe, le second, lui, se heurte à quelques blocages. À commencer par un manque de considération de la part du gouvernement, comme le déplorent les promoteurs immobiliers, au vu du plan de relance concoctée pour le secteur. En effet, l’exécutif ne consacre qu’un dixième du budget à la promotion des logements neufs, lesquels sont pourtant le choix privilégié des primo accédants. ImportantSelon une enquête récente, les primo-accédants auraient une préférence pour le neuf, pour la simple raison que ces biens ne nécessitent souvent que peu ou pas de travaux et qu’ils sont conçus dans le respect des dernières normes en vigueur. Les résultats du DPE (diagnostic de performance énergétique) ne pourront être que meilleurs. Sans surprise donc, plus de la moitié des candidats à l’accession dans le neuf, plus précisément 6 acheteurs sur 10, en sont à leur tout premier achat. Problème au niveau de la concrétisation Depuis le début de l’année, l’étau s’est nettement resserré pour les candidats à l’accession, du fait du durcissement des conditions d’octroi de prêt. Même si elles ont encore toute liberté sur la définition des taux d’emprunt, les banques doivent se plier aux recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), lequel interdit entre autres les prêts courant sur plus de 25 ans ou un taux d’endettement supérieur à 33 % pour le porteur de projet. ImportantLes primo-accédants sont les premiers à pâtir de cette décision. Souvent jeunes et débutant à peine dans le monde professionnel, ils n’ont pas les moyens de contracter un crédit immobilier sans dépasser le taux d’endettement maximal. Sans garantie ou très peu, ils ne peuvent pas non plus prétendre à un prêt de moins de 25 ans. Pourtant, pour plus de 9 primo-accédants sur 10 (92 %), le prêt immobilier reste un passage obligé, aussi bien pour l’achat d’une résidence principale que pour un investissement locatif.