Contrairement à ce que pensent bon nombre de gens, la hausse spectaculaire des prix ne concerne pas que l’immobilier ancien. Comme en témoignent les chiffres communiqués par le ministère du Logement et relatifs au marché français en 2019, les prix ont également explosé dans le neuf. L’envolée la plus marquée a été enregistrée en Bretagne. Paris fidèle à elle-même Lorsqu’il s’agit de parler des villes les plus chères en matière de bien immobilier, Paris n’est jamais bien loin. C’est même la région Ile-de-France tout entière qui est fréquemment citée avec, pour le neuf, un prix moyen au m2 qui s’établit au-dessus de 5 000 euros, une barre qui n’est franchie dans aucune autre ville de l’Hexagone. Pour acquérir un logement neuf ou en état futur d’achèvement (VEFA) à Paris, il faut avoir une bonne capacité d’emprunt, même en ces temps où les taux demeurent bas. Un budget de 380 000 euros permettra de se positionner sur un appartement neuf de 75 m2 renfermant 4 pièces. Pour disposer d’un tel budget, il faut présenter un revenu mensuel de 5 000 euros qui permettra d’obtenir un prêt immobilier de 350 000 euros, courant sur 20 ans et affiché à un taux de 1,15 %. Le reste sera compensé par l’apport personnel du porteur de projet. À noter qu’il est possible pour certains profils de prétendre au prêt à taux zéro pour financer un achat d’appartement neuf. Bien évidemment, ledit prêt ne couvrira pas l’intégralité du projet, mais pour reprendre l’exemple précédent, le particulier qui gagne un revenu mensuel de 5 000 euros peut bénéficier d’un prêt gratuit pouvant aller jusqu’à 120 000 euros. La Bretagne fait parler d’elle Les chiffres restent très en deçà de ce qui se pratique en région parisienne, mais l’année dernière, la Bretagne a vu ses prix dans le neuf observer un pic inédit de croissance. Par rapport à l’année d’avant, l’appartement neuf s’est vendu en moyenne 9,7 % plus cher, avec le mètre carré qui se négocie autour de 3 762 euros. Toujours pour reprendre l’exemple ci-dessus, le même type de bien, avec les mêmes dimensions, requiert un budget de 280 000 euros. La hausse peut en dissuader plus d’un, mais l’acheteur qui n’a pas pu se positionner sur un appartement à Paris peut y trouver une excellente alternative. Avec 100 000 euros en moins, il s’éloigne un peu de la capitale, certes, mais dispose de la ligne directe du TGV si les déplacements à Paris s’avèrent effectivement être une nécessité. L’existence de cette ligne est d’ailleurs un des facteurs qui ont fait grimper les prix en terres bretonnes.