La pandémie de coronavirus et les mesures de confinement prises pour stopper sa propagation ont mis un coup d’arrêt brutal au marché immobilier. Pourtant, après une année 2019 exceptionnelle, l’activité était restée soutenue au début de l’année. Même avec un déconfinement le 11 mai, les notaires n’attendent la réelle reprise qu’en fin 2020, voire en 2021. « Rattrapage » après le 11 mai avec la finalisation des transactions interrompues En 2019, le nombre de biens anciens vendus avait progressé de 11 %, un rythme qui s’est maintenu jusqu’à fin janvier 2020. Selon la note de conjoncture publiée par les notaires en avril, Aussi bien les volumes que les prix s’inscrivaient dans une tendance haussière à travers la France avant la crise sanitaire. Après ces quelques semaines de pause sur l’ensemble de la chaîne, l’activité va reprendre progressivement après le 11 mai. Toutefois, la priorité sera accordée à la finalisation des transactions en cours et que le confinement a interrompues. Encore faut-il que tous les acteurs reviennent en même temps à une activité normale et que les déménagements soient possibles, compte tenu des restrictions de déplacements. Cet effet de rattrapage mis de côté, ces professionnels estiment que « le marché continuera à pâtir de la situation actuelle au moins jusqu’à cet été ». Ils s’appuient pour leurs prévisions sur les délais naturels sur le secteur, mais également sur l’incertitude post-crise, qui pourrait pousser les candidats à l’accession à la propriété à reporter leur projet. Reprise de l’activité immobilière attendue en fin d’année, ou début 2021 Alors, à quand une vraie reprise du marché ? Selon les notaires, Elle est conditionnée à la survenue ou non d’une crise économique. Car même si les Français considèrent la pierre comme une valeur sûre par rapport aux autres placements, notamment la Bourse, très volatile, ils vont certainement attendre de voir l’impact de la crise sur leurs finances pour passer à l’acte. Si le pays subit une forte récession économique, affectant les revenus et la capacité d’emprunt des acquéreurs, ces derniers seront contraints de reporter leur achat. Important Le recul de la demande pourrait tirer les prix vers le bas, surtout hors des grandes métropoles. Dans ce contexte, les notaires anticipent Une relance de l’activité plus marquée en fin d’année, voire au début de l’année prochaine, mais dans une moindre mesure par rapport à 2019. Les autres professionnels du secteur les rejoignent sur ce point et préviennent que Le volume de transactions va chuter d’au moins 100 000 à 200 000 pour le segment du résidentiel ancien. En effet, historiquement, le printemps est une période faste pour l’immobilier et l’inertie constatée en mars et avril aura un fort impact sur les résultats globaux pour 2020.